Voilà plusieurs semaines que j’avais prévu de démarrer ma saison à Bousies, le 18 mars, me laissant ainsi le temps de peaufiner ma préparation avant de reprendre les courses. A cette période, la température se réchauffe, le soleil pointe le bout de son nez, ce sont des conditions plus agréables pour la pratique du vélo et j’ai besoin de ça pour être motivé. Mais cette année, la météo nous joue des tours ! C’est en effet par une température de 0° et un vent du Nord glacial que je me présentais sur la ligne de départ de ma première course de la saison.
Un beau circuit de 11 km exposé au vent
La course de Bousies est assez atypique dans le circuit Ufolep du Nord, car c’est une des seule course de l’année qui propose un circuit de plus de 10 km. C’est évidemment plus agréable pour courir, plutôt que de tourner en rond sur un circuit plus urbain. Le tracé emprunte des routes légèrement vallonnées, pas toujours très roulantes et surtout bien exposées au vent. Ce n’est pas franchement le genre de terrain que je préfère, mais il fallait bien reprendre les courses un jour !
Après un très bref échauffement qui ne me permettais pas vraiment de me réchauffer, je m’alignais au départ à côté de mes équipiers Franck et Christophe, retrouvant avec plaisir quelques têtes connues et habituées de notre peloton. Malgré le froid, l’ambiance unique de la course me redonnait un peu de motivation avant que le départ ne soit donné.
Notre peloton bien garni de la 1ère catégorie Ufolep s’élançait sous un ciel bien gris, et pour une fois sur un rythme plutôt lent. Tout le monde souffrait du froid et il n’y avait pas beaucoup de courageux pour lancer les hostilités. C’était chose faite au bout d’un kilomètre environ, les premiers attaquants se lançant face au vent.
Pour ma part, pas trop sûr de mes jambes et fatigué par des bronches un peu encombrées, je choisissais de rester dans les roues pendant le premier tour. Je surveillais d’un coin de l’œil les favoris, qui restaient à l’abri pendant ces premiers kilomètres de course. Les premières attaques étaient rapidement avortées, sous l’effet de brusques accélérations du peloton que j’arrivais à suivre sans peine. Cela me rassurait pour la suite, et j’en profitais alors pour suivre quelques tentatives ou boucher des trous.
Même si les jambes étaient plutôt bonnes, j’éprouvais quand même quelques difficultés à prolonger mes efforts violents, ce qui ne me permettait pas de lancer de grandes offensives. Comme tous les ans en début de saison, je manquais de punch pour bondir de groupes en groupes, et j’allais rapidement le payer.
On loupe la bonne, puis la hanche s’en mêle…
Au bout d’une vingtaine de kilomètres, un groupe d’une dizaine d’hommes prenaient un peu d’avance. Sans être sortis en force, ils avaient 200 mètres d’avance sur le peloton qui tardait à réagir. A ce petit jeu, il n’en fallait pas plus pour que l’échappée prenne rapidement du champ, le rythme de notre groupe étant trop haché pour pouvoir conserver un écart raisonnable. Je me retrouvais piégé avec mes équipiers Franck et Christophe, alors nous tentions tour à tour de relancer l’allure en prenant quelques relais ou en lançant des contres.
Malheureusement, nos sensations moyennes ne nous permettaient pas de faire la différence, et nous loupions même le contre qui allait se créer. Tous les gros bras du début de saison étaient à l’avant, il ne restait plus grand monde pour rouler. Je décidais alors d’organiser la poursuite, prenant des relais appuyés en compagnie de quelques courageux, dont mes deux équipiers.
L’écart était longtemps maintenu autour d’une minute, mais l’échappée grignotait quand même du terrain.
De mon côté, je sentais venir une petite douleur lancinante au niveau de la hanche droite, celle opérée il y a tout juste trois ans. J’insistais encore quelques instants en tête de peloton, avant de me raviser pour ne pas aggraver mon cas. Cette crampe sur un muscle profond de la hanche occasionnant des douleurs assez insupportables, il était plus prudent pour moi de calmer le jeu.
Je me glissais dans les roues, constant une fois de plus que l’effort à cette position est quand même nettement moindre qu’à l’avant. Je pouvais suivre sans problème le rythme, alors que le cœur battait à un rythme très raisonnable. Cela me rassurait quand même sur ma forme du moment…
A deux tours de l’arrivée, je me montrais raisonnable en abandonnant sans trop de regrets. Même si je n’avais pas souffert du froid, j’étais content de me rhabiller chaudement avant d’aller rendre mon dossard. Je pouvais assister à l’arrivée, deux costauds ayant fait le ménage dans les derniers tours pour arriver avec plus de 2’30” d’avance sur le reste de l’échappée. Le peloton dans lequel je figurais avant d’abandonner avait semble-t-il baisser les bras, arrivant plus de 5′ après le vainqueur.
Cette reprise dans le froid ne fut donc pas une réussite, mais m’a quand même permis de lancer une saison que j’espère riche en bons résultats. La suite très prochainement…