Une belle perf à Robecq

A trois semaines de mon gros objectif de l’année qui est l’Etape du Tour, je voulais me tester sur une course en Pass’Cyclisme, et je me présentais au départ de la course de Robecq. Un circuit tout plat, beaucoup de vent, un peloton important, toutes les conditions étaient réunies pour que je fasse un mauvais résultat. Et pourtant …

Dans le coup dès le départ

Avec 98 coureurs au départ et étant donné l’étroitesse des routes que nous devions emprunter, je savais qu’il allait falloir se placer dès le départ pour ne pas perdre trop d’énergie à remonter dans les premières positions. Arrivé un peu tardivement sur la ligne de départ, je parvenais quand même à me placer à l’avant, et m’élançais dans les 20 premiers.

Dès le départ, je faisais l’effort pour me replacer dans les toutes premières places, afin d’assister aux premières tentatives d’échappées qui me paraissaient vouées à l’échec. En effet, le circuit nous proposait d’abord une longue ligne droite avec vent de face, avant de faire demi-tour pour prendre le vent dans le dos, puis finir par une partie un peu plus sinueuse. Dans ces conditions, pas facile de sortir du peloton …

A l'avant du peloton dès le départ
A l'avant du peloton dès le départ

Au bout de 10 km de course, je tentais quand même ma chance en lançant une première attaque. Je me retrouvais devant avec deux autres coureurs, mais moins d’un tour plus tard, le peloton revenait à nos trousses. Mon coéquipiers JB en profitait pour lancer un contre avec plusieurs coureurs, qui allait être repris à son tour.
Et à nouveau, quelques coureurs prenait les devants, et j’en profitais pour suivre le mouvement.

Dans la bonne échappée

Très vite, un groupe d’une dizaine d’éléments se constituait, et même si l’organisation n’était pas parfaite le trou était fait. Un rapide coup d’œil me permettait de conclure que nous avions de bonnes chances d’aller au bout, car tous les gros clubs étaient représentés.
A un peu moins de 50 kilomètres de l’arrivée, nous étions alors partis pour un long raid … Heureusement, à 13 coureurs, les relais ne revenaient pas trop vite. Avec la forme que je tiens en ce moment, je dois avouer que ces kilomètres dans l’échappée à plus de 40 km/h de moyenne n’étaient pas franchement difficiles. Afin d’économiser mes forces pour le final, je prenais mes relais sans broncher, mais sans en faire plus que les autres.

Prise de relais dans l'échapée
Prise de relais dans l'échappée

Malheureusement, au fil des tours, la cohésion de notre échappée n’était plus parfaite, et il fallait régulièrement relancer l’allure. A ce petit jeu, je me doutais bien que les plus forts n’allaient pas tarder à lancer les hostilités …

Présent pour la dernière bagarre

Alors qu’il restait seulement une vingtaine de kilomètres à parcourir, une première attaque allait ébranler notre échappée. M’étant fait un peu surprendre, j’accélérais tout de suite le rythme pour boucher le trou au plus vite. C’était chose faite au bout de 2 km, mais la jonction occasionnait de nouvelles offensives.
Je tentais cette fois de rejoindre le groupe de tête, mais cette opération avait pour conséquence un regroupement général.

A 2 tours de l’arrivée, une nouvelle attaque allait secouer notre groupe, avec cette fois deux hommes costauds qui prenaient les rennes de la course. Nous n’étions pas loin derrière, mais les relais peinaient à s’organiser. Un autre coureur favori de la course s’extirpait de notre groupe, et rejoignait la tête en quelques coups de pédales, accompagné d’un quatrième homme.

Alors qu’il ne restait qu’un tour et demi et que la tête de course n’avait que 300 mètres d’avance, je m’élançais à mon tour dans un contre, et jetais toutes mes forces dans la bataille. Heureusement pour moi, un autre coureur avait pris ma roue, et nous parvenions à faire la jonction juste avant l’entame du dernier tour.

Il fallait tout de suite prendre nos relais et rouler fort, car le reste de notre groupe n’était pas très loin derrière. Les relais s’enchainaient bien, même si chacun en gardait un peu sous la pédale … A la faveur d’un petit faux-plat de 200 mètres, l’homme fort de la course attaquait, et aucun de nous ne réagissait tout de suite. Belle erreur …
Après deux ou trois secondes d’hésitations, nous nous lancions à sa poursuite, mais il était bien parti. Sentant bien que nous ne pourrions pas revenir tous ensemble, je lançais une dernière offensive à 1 km de l’arrivée, en roulant du plus vite que je pouvais.

Je creusais tout de suite un petit écart, et revenais à vitesse grand V sur l’homme de tête. Dernier virage passé à bloc, celui-ci avait encore 50 mètres d’avance, il était trop tard … Et pour couronner le tout, mes anciens compagnons de route me passaient à 10 mètres de la ligne, me reléguant à une décevante 5ème place …

5ème place à l'arrivée ...
5ème place à l'arrivée ...

Disputée après un gros bloc de travail, ce résultat est donc plutôt positif, même s’il est toujours frustrant de ne pas gagner quand on joue la gagne … Notons quand même que c’est ma meilleure place depuis que j’ai repris la compétition il y a 4 ans. On progresse …

One thought on “Une belle perf à Robecq

  1. Bonsoir,
    Bravo Antoine, une bonne 5ème place dans une course dure, les efforts paient enfin!
    Tu raconteras tout cela dans 10 jours.
    La pression monte, les exploits sont au tournant et à venir…
    Je suis fébrile en écrivant ces mots, mais la victoire est proche.
    @+
    Guy

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