Alors que mon premier objectif de la saison (les Boucles Tourangelles) arrive à grand pas, j’avais décidé ce weekend de m’aligner sur deux courses, afin d’emmagasiner des kilomètres et du rythme. Il faut dire que dans moins d’une semaine, je vais devoir enchaîner 4 étapes en deux jours …
Premier essai à Marcoing
Ce samedi, je m’étais donc inscrit à la course de Marcoing près de Cambrai, qui proposait un très beau circuit de plus de 8 km, ce qui est assez rare pour être signalé. Après avoir retiré les dossards et préparé les vélos, il était temps de commencer l’échauffement.
Le circuit était donc composé d’un petit passage urbain avec de gros virages à négocier lentement, puis d’un très long faux plat montant dans les champs, suivi d’un faux plat descendant sur un revêtement très granuleux jusqu’au retour dans la ville. Ces premiers tours de roue ne présageaient rien de bon me concernant, me sentant en très moyenne forme.
Je me positionnait sur la ligne avec mon peloton des 1ères catégories, tout en regardant au loin derrière moi le ciel se montrer de plus en plus menaçant. Le départ donné, notre peloton se lançait à un train très peu soutenu, ce qui faisait bien mon affaire compte tenu de mes sensations. Il faut dire que le ciel noir qui se présentait au dessus de nous ne donnait pas vraiment envie de se lancer dans la bataille …
Quelques kilomètres plus loin, alors que quelques coureurs se décidaient à lancer la course, un orage d’une violence incroyable s’abattait sur notre course, rendant les routes très dangereuses. Peu dérangé par ce climat au début, je continuait ma course et me sentait étonnamment en très bonnes jambes. J’arrivais à sortir du peloton et reboucher les trous sur les échappés sans problèmes.
Malheureusement, le terrain devenant de plus en plus glissant, je n’osait plus prendre mes virages en toute confiance. Et la pluie redoublant de puissance, je commençais à être frigorifié, si bien qu’au bout de 25 km seulement, je mettais pied à terre au passage de la ligne alors que je me trouvais encore dans le peloton. J’étais tellement gelé que j’ai eu du mal à appuyer sur les freins …
Cet abandon fut finalement une bonne idée, puisqu’une énorme averse de grêle s’abattait sur les coureurs encore en course, avant que les commissaires ne décident d’annuler cette épreuve, sans même établir de classement. C’était une bonne occasion de perdue pour travailler le rythme de la course …
Une deuxième tentative plus convaincante
Le lendemain, sous un beau soleil cette fois-ci, je me dirigeais sur la course de Verlinghem. Le circuit proposé était tout autre avec seulement 3,6 km, et pas un seul mètre de dénivelé. Autant dire qu’il n’était pas à mon avantage …
Je n’imaginais pas non plus que la poisse allait me poursuivre. Ayant chaussé mes belles roues carbone Easton, je crevais de la roue avant au bout de 2 km d’échauffement. Et un boyau à changer, un ! Ce petit coup de stress ne me mettait pas en bonne condition pour la course, et je me présentait sur la ligne de départ peu échauffé et passablement énervé. Heureusement, mon petit fan club était là pour me soutenir, sans quoi j’aurais vite perdu ma motivation !
Dès le départ donné, notre peloton prenait un rythme très élevé et de multiples attaques se succédaient. N’ayant rien à perdre, j’y allais également de bon cœur, sans succès dans le premier tour. Dès le 5ème kilomètre, alors que j’allais me faire reprendre par le peloton, un petit groupe de 7 coureur me doublait à toute allure, parmi lesquels mon coéquipiers Franck. Sentant tout de suite le bon coup, je tentais de recoller mais c’était peine perdu, j’étais à bout de souffle.
Je me retrouvais rapidement au sein du peloton de chasse, ne pouvant pas vraiment rouler afin de favoriser l’échappée de mon équipier. Au fil des tours, notre groupe perdait de nombreux éléments, si bien qu’à 20 km de l’arrivée, nous n’étions plus qu’une quinzaine à chasser. Le groupe de tête parvenait à conserver un petit écart toujours compris entre 20 et 40 secondes, mais cela allait suffire pour qu’ils se jouent la gagne.
De mon côté, je prenait mon mal en patience, et même si me je me sentais plutôt fort, je fut pris de crampes assez tôt dans la course. Alors qu’il restait au moins 20 km, je voyais ma fin de course s’assombrir. Sans m’affoler, j’essayais de contrôler ces crampes en buvant beaucoup et en essayant de prendre le moins de vent possible.
Dans les cinq derniers tours, je prenait quand même quelques relais, sachant que l’échappée ne serait pas reprise. Je finissait tant bien que mal avec mon groupe de poursuivants, pour prendre une place dans les 15 premiers.
S’il s’agit d’un résultat honorable, je pense surtout à ces crampes qui m’ont ruiné la fin de course. A une semaine de la première course à étape de ma vie, ce n’est pas bon signe. Si vous avez des conseils à me donner, les commentaires sont ouverts …
1er conseil: boire “book”ou d’eau!!
2ème: rouler la book fermée, ça fait mieux sur les photos:)
3ème: Faut croire en toi min gamin!! t’al cerveau, t’al cuisseau eut’ manque plus qd’attraper l’bon wagon et l’booket du vainqueur y sra pour tizote