Et voilà, alors que les premiers rayons de soleil commencent à réchauffer notre atmosphère, le coup d’envoi de la saison cycliste 2016 a été donné pour la plupart des coureurs. Pour ma part, c’est en Ufolep à Noyelles-sur-Selle que j’avais décidé d’épingler mon premier dossard, plus de 6 mois après ma dernière apparition en compétition sur le Chti Bike Tour 2015. Si la cyclosportive nordiste s’était plutôt bien passé pour moi, on ne peut pas en dire autant de cette reprise à Noyelles…
Une course rapide sur un beau circuit
La course du jour était dessinée sur un long circuit d’une dizaine de kilomètres, en forme de carré et particulièrement exposé au vent. Ce dimanche 13 mars était en effet balayé par une brise soutenue qui allait me jouer des tours. S’il affichait quelques faux-plats, ce circuit était clairement destiné aux gros rouleurs qui allaient pouvoir s’en donner à cœur joie et faire parler leur puissance.
Je retrouvais sur place mes coéquipiers du CC Verlinghem Julien, Franck et Christophe, trop peu nombreux pour pouvoir rivaliser avec la grosse armada de l’EC Lieu Saint Amand. Le soleil était de la partie en ce second weekend de Mars, ce qui n’était pas pour me déplaire…
Dès le départ donné, Julien plaçait un bon coup d’accélérateur en tête de peloton pour étirer le groupe. Je me plaçais d’office dans les premières positions, bien a l’abri alors que certains lançaient les premières offensives du jour. Très craintif sur ma condition physique du jour, l’échauffement ne m’ayant rien indiqué de bon sur mes sensations, je restais pour l’instant au chaud dans le peloton.
Très rapidement, un petit groupe de 4 coureurs parvenait à s’échapper, s’offrant une petite avance de 30 à 40 secondes qui allait durer une bonne partie de la course.
Dans le peloton, la nervosité était de mise et le vent soutenu n’arrangeait pas les choses. Plusieurs petites touchettes ou écarts manquaient de provoquer des chutes, mais l’habileté des coureurs faisaient merveille pour que tout le monde reste sur son vélo. Pour ma part, je devais vraiment m’employer pour pouvoir rester dans les roues au moment où cela vissait. Le cœur ne battait pas si vite, mais les muscles des cuisses saturaient vite, m’empêchant de déployer toute ma puissance.
Une petite tentative qui me coûte cher…
Un peu après la mi-course, je plaçais enfin une attaque, tentant de rattraper un petit groupe intercalé entre les 4 hommes de tête et le peloton. Si j’arrivais à gicler violemment pour m’extraire du groupe, j’avais toutes les peines du monde à trouver mon second souffle pour enchaîner cet effort. Deux gros rouleurs avaient suivi le mouvement, mais j’étais obligé de lâcher prise au bout de 3 ou 4 relais, avec les jambes tétanisées par l’effort.
Ayant bien compris qu’il était vain d’insister pour cette reprise, je reprenais sagement ma place dans un peloton de plus en plus étiré par le vent.
A la fin de l’avant dernier tour, alors que les hommes de tête étaient en point de mire, une grosse accélération secouait notre groupe. Alors au moment d’aborder la partie vent de côté, il fallait s’attendre au pire. Des bordures se formaient rapidement, et mon placement très moyen allait me mettre en difficulté. Pleinement exposé au vent de côté, je jetais mes dernières forces pour rester dans les roues mais une nouvelle fois, mes jambes me faisaient défaut.
Rapidement éjecté du peloton principal, je tentais de prendre les roues dans la bordure suivante, mais les jambes ne répondaient plus. Il m’était impossible de relancer la machine, j’étais scotché au bitume !
A force de me faire sortir de groupe en groupe, je me retrouvais rapidement complètement lâché, une première pour moi depuis un très très long moment ! Avec un autre coureur dans ma roue, qui lâchera prise assez rapidement, il me restait alors un bon tour de circuit à parcourir, soit 10 km environ. Je ne relâchais pas mon effort, continuant d’appuyer le plus fort possible sur les pédales, au bord des crampes.
Je n’en menais pas large en franchissant la ligne d’arrivée bien après les premiers et à une piteuse 47ème place ne reflétant pas mon niveau actuel après un hiver plutôt studieux.
Si cette entame de la saison 2016 n’est pas réjouissante, je mets cette contre-performance sur le compte de la fatigue accumulée ces dernières semaines. Je me suis quand même rassuré cette semaine en enchaînant des séances d’entraînement très difficiles qui ne m’ont pas posé de soucis particuliers. La revanche est pour bientôt…
Si tu as enchaîné de gros entraînements au cours de la semaine, possible que tu en ai payé le prix lors de la course. Mais tu en retirera des bénéfices sur les prochaines 😉
Salut Florent,
On va dire que la fatigue était plutôt à mettre sur le compte du combo boulot/famille/amis qui réduit mes heures de sommeil depuis plusieurs semaines. Je me suis rendu compte que ça joue pas mal sur les performances sur le vélo…