Avec un peu de retard, voici le résumé de mon championnat du Nord, qui s’est disputé le second weekend de Mai. Cette épreuve est toujours un peu particulière en Ufolep, car elle se courre par catégorie d’âge. Les cartes sont ainsi rebattue, et pour la première fois de l’année, j’envisageais très sérieusement la victoire …
Un beau circuit … tout plat !
Ce dimanche 13 Mai était donc l’occasion de se rendre à Haveluy, haut lieu de Paris-Roubaix, et qui présente un relief … inexistant. Ce point a son importance, car si vous lisez les lignes de ce blog, vous savez sans doute que je suis plus inspiré par les parcours accidentés. Bien qu’un peu déçu par cette première reconnaissance du circuit, je réalisais mes premiers tours de roue avec la ferme intention de faire la course.
Nous nous étions mis d’accord avec mon coéquipier Jean-Baptiste pour partir dans tous les coups, afin d’être certains d’être représentés à l’avant. Et en cas d’arrivée au sprint, c’était à moi de prendre le leadership.
Notre catégorie d’âge étant peu représentée en Ufolep dans le Nord, nous n’étions qu’une cinquantaine de coureurs au départ. Et pour une fois, aucun club ni même aucun coureur ne faisait office de grand favoris. Nous avions toutes nos chances …
Dès le départ donné, JB se plaçait à l’avant et attaquait rapidement pour former un petit groupe. Tout le monde était motivé, et le peloton se reformait rapidement à la fin du premier tour. Comme convenu, je lançais à mon tour une attaque, qui n’allait pas non plus être couronnée de succès. Quelques centaines de mètres après m’être fait repris, JB ressortais à son tour pour prendre un peu d’avance, une nouvelle fois avec quelques coureurs. L’écart restait faible, et ils étaient rapidement repris.
Je profitais de ce moment pour placer une nouvelle accélération, qui allait cette fois me donner plus de champ. Malheureusement, aucun coureur n’avait pris ma roue, et je me retrouvais seul à l’avant avec une vingtaine de secondes d’avance. Un peu surpris par la situation, je ne m’affolais pas et conservais un rythme élevé sans toutefois me mettre dans le rouge. Il fallait quand même garder des forces, au moment où il restait plus de 55 km à parcourir … J’espérais bien voir revenir sur moi un petit groupe de coureurs, qui auraient pu m’aider à former une belle échappée, mais ce fut peine perdue. Le peloton entier venait me reprendre à l’issue de cette petite fugue …
Une échappée plus sérieuse
En suivant nos plans à la lettre, Jean-Baptsite attaquait dès que je me faisait reprendre ! Même à deux, la course d’équipe était belle à voir et cela me motivait encore plus. Une nouvelle fois, le petit groupe constitué n’allait pas rester longtemps devant. Je plaçait alors une nouvelle attaque, et j’étais cette fois suivi par deux autres coureurs. Très vite, nous nous organisions pour prendre des relais appuyés afin d’augmenter notre petite avance. Cette relative bonne entente nous permettais de creuser un écart d’une trentaine de secondes assez rapidement.
Même à trois coureurs, je pensais bien qu’il était possible d’aller au bout. Je ne ménageais pas mes efforts, mais mes deux compagnons de route n’étaient pas forcément au mieux. J’insistais pour que nous prenions de longs relais, afin de pouvoir récupérer entre deux, mais l’un comme l’autre prenaient des relais très courts, quand ils les prenaient … Et forcément, à ce train là, après une bonne vingtaine de kilomètres d’échappée, nous étions repris par le peloton. Tout était à refaire …
Un peu fatigué par cet effort violent, je me replaçais sagement dans les roues pour récupérer un peu. Jean-Baptiste faisait la course en tête, et rapidement, il formait un petit groupe qui allait prendre une bonne avance. Derrière, notre peloton ne faisait pas l’effort tout de suite, et cette nouvelle échappée prenait déjà 45 secondes d’avance. Discrètement, je venais casser les relais en tête de peloton afin de faire régner la mauvaise entente, et favoriser l’échappée de JB … A une bonne quinzaine de kilomètres de l’arrivée, j’y croyais !
Bien remis de mes efforts de début de course, je contrais tous les coureurs qui tentaient de rejoindre l’échappée, mais malgré ce travail, l’écart se réduisait petit à petit …
En route vers le sprint
A un tour de l’arrivée, la dernière échappée du jour était reprise, et nous nous dirigions tout droit vers un sprint massif. Comme convenu, JB travaillait pour moi, et m’aidait à me replacer dans les premières positions. La tension dans le peloton était à son comble, et j’abordais le dernier kilomètres entre la quinzième et la vingtième position. Alors que Jean-Baptiste se plaçait en tête à un kilomètres de l’arrivée, j’hésitais à le suivre, ne voulant pas me mettre dans le vent trop tôt.
Nous arrivions au dernier virage, et j’allais regretter de ne pas avoir pris la roue de mon équipier … Il prenait le virage en tête, lançant le sprint de très loin, alors que j’étais victime d’un coup de frein, m’obligeant à relancer presque à l’arrêt. Heureusement, la dernière ligne droite était longue, et je remontais petit à petit les concurrents, mais plafonnait à la 6ème place, bien trop loin du vainqueur qui franchissait la ligne avec un vélo d’avance ! Dommage …
Même si ce résultat est le meilleur depuis bien longtemps, je reste quelque peu déçu de ma performance. J’aurais du mieux me placer pour le sprint, ce qui m’aurait certainement permis de monter au moins sur le podium. La forme est là, il va falloir en profiter …