Le virus du Covid 19 circule toujours partout dans le monde, mais petit à petit la vie reprend son cours normal. C’est ainsi que les compétitions cyclistes ont officiellement repris à partir du début du mois d’août, et je comptais bien en profiter ! 6 mois sans mettre un dossard, ça commençait à faire long. Et encore, ma dernière course début mars ne m’avait pas laissé trop le loisir de m’exprimer… Ce samedi 15 août, le cap était pointé vers Isbergues, petite bourgade du Pas-de-Calais bien connue pour son GP cycliste réservé aux professionnels. Le niveau était bien moindre pour moi dans cette course de 3ème catégorie FFC, juniors et Pass’Open. Mais en regardant de plus près la start-list, je savais que j’allais souffrir…
Une entame de course ultra rapide
C’est donc accompagné de ma petite famille que je prenais la route pour Isbergues, en direction d’un circuit court à parcourir 28 fois. L’arrivée était jugée au sommet d’une petite bosse et le reste du parcours étant à la fois exposé au vent et vallonné, je n’étais pas très serein au moment de me placer sur la ligne de départ.
Il faut dire que de nombreux juniors du comité avaient fait le déplacement, et parmi eux quelques très bons coureurs en devenir…
Le départ était donné sous un ciel nuageux mais dans un air bien chaud, ce qui n’était pas pour me déplaire. Placé dans les premières positions, je commettais une erreur de débutant en cafouillant avec ma cale lors des premiers mètres de courses. Je me retrouvais ainsi dernier de cet imposant peloton, ce qui m’obligeait à remonter au prix d’un gros effort. L’échauffement était déjà réglé !
Placé en milieu de paquet, j’assistais de loin aux premières attaques de juniors survoltés, qui étiraient le peloton dangereusement. Déjà à bout de souffle, je restais concentré pour rester dans les roues et ne pas prendre trop de vent. Les 10 premiers kilomètres étaient avalés à vive allure et de mon côté, je me demandais comment j’allais tenir toute la course à ce rythme. Ceci dit, je m’attendais à souffrir et je n’étais pas déçu…
Passées ces premières vingt minutes de folies, le rythme du peloton baissait légèrement alors qu’un groupe parvenait à s’échapper. J’en profitais pour bien tourner les jambes et faire redescendre le cœur autant que possible, car la course était loin d’être finie.
Le groupe était rapidement revu et la bataille faisait rage à l’avant pour tenter de sortir du peloton.
Une accalmie à mi-course, puis les crampes arrivent
C’est donc niché au milieu du peloton que je subissais la course, jusqu’à mi-parcours environ. Cette fois, le peloton baissait vraiment pavillon laissant s’échapper un petit groupe. J’en profitais pour discuter avec mon équipier Nicolas qui avait lui aussi souffert de ce départ ultra rapide.
Ce regain de sensations m’invitait à me rapprocher des premières positions, avec l’objectif en tête de moins subir les relances à chaque virage et pourquoi pas m’immiscer dans un contre. Cette perspective me redonnait le moral, mais une fois remonté à l’avant, je commençais à percevoir un début de crampes dans les jambes. Je revoyais tout de suite mes ambitions à la baisse, mon objectif était désormais de finir la course !
En buvant régulièrement par petites gorgées, je parvenais à contenir les crampes mais le rythme de la course était toujours élevé. Je serrais les dents à chaque relance et à chaque passage dans le talus final. Ça passait tout juste à chaque fois mais j’arrivais à me maintenir dans le peloton.
En fin de course, un gros groupe de contre se formait, coupant presque le peloton en deux parties égales. J’étais incapable de me dresser sur les pédales pour accélérer, je devais donc me contenter de rester dans la seconde partie de peloton, groupe avec lequel j’allais finir la course…
Même si nous arrivions pour une place plus qu’anecdotique, les derniers kilomètres étaient avalés grand train pour préparer le sprint. Je restais un peu en retrait, ne voulant pas prendre de risque alors que je savais pertinemment que j’aurais bien du mal à réaliser un sprint correct.
Je passais donc sur la ligne d’arrivée en ayant le sentiment d’avoir tout donné, tout en ayant jamais quitté le peloton. Ce constat peu réjouissant ne m’inquiétait pas outre-mesure, le niveau de forme que j’affichais au départ étant très moyen.
Espérons que la fin de saison ne soit pas tronquée pour me laisser le temps de retrouver un coup de pédale plus aérien. J’ai très envie de m’amuser en course !
Les crampes lors d’une course sont vraiment une malediction recurrente pour moi – j’espere que vous reussissez a les eviter le plus possible
Marc