Trois mois après mon opération à la hanche, j’ai repris le chemin de l’entraînement de façon régulière, mais sans trop forcer pour le moment. Mon manque de muscles au niveau du fessier et quelques douleurs aux genou m’ont freiné dans mes ardeurs, avec cependant une amélioration ces derniers temps. Puis, au hasard de mes navigations sur les sites de vélo, j’ai consulté le calendrier de course de mon comité. Surprise, une course se déroulait ce samedi 6 juin à très exactement 1 km de chez moi. Je ne pouvais pas manqué une telle occasion …
Une course plus que correcte, bien au delà de mes espérances
Arrivé sur place sans aucune ambition si ce n’est que de m’amuser un peu, je retrouvais avec grand plaisir mes équipiers du CC Verlinghem. Après quelques discussions, il était temps d’épingler mon premier dossard de la saison, mon premier dossard avec ma “nouvelle” hanche, bref une sacrée étape dans cette nouvelle vie.
Après quelques kilomètres d’échauffement, il était temps de prendre place sur la ligne de départ, sous un beau soleil et une température agréable. Quel plaisir de retrouver toutes ces têtes connues ! Sur la ligne, je n’imaginais pas faire plus de 10 kilomètres dans le peloton, n’ayant encore jamais vraiment forcé sur ma hanche. Mais tous les compétiteurs le savent, une fois en course, il est très difficile de se retenir …
Je prenais un départ prudent, m’installant au cœur du peloton en essayant de ne pas prendre de vent. Le rythme était déjà très rapide sur un circuit particulièrement roulant et quasiment dénué de relances, ce qui allait m’avantager. Voyant que les jambes répondaient bien aux accélérations, je plaçais une petite offensive dans le second tour histoire de me faire plaisir et de retrouver cette sensation de faire la course en tête.
Le peloton me ramenait quand même bien vite à la raison, avant que deux gros rouleurs ne prennent la poudre d’escampette. Ils allaient vite prendre un avantage de 30 secondes, alors que derrière le peloton ne roulait que par à-coups causés par de nombreuses attaques.
Mes équipiers étaient de tous les contres, j’y allais également quand mes jambes me le permettaient, mais personne ne voulait laisser partir un second groupe qui aurait été synonyme d’échappée décisive. Il fallait donc rester à l’affut tout en roulant un peu pour maintenir voir réduire l’écart avec les deux attaquants.
Au fur et à mesure de la course, il devenait évident que l’échappée serait condamnée et que la course se jouerait au sprint. Pour ma part, j’étais tout étonné d’être encore dans le peloton alors que la fin de course approchait. Je commençais quand même à souffrir, sentant les crampes s’approcher, d’autant plus que je n’avais pas prévu de ravitaillement très conséquent.
A trois tours de l’arrivée, un coureur arrivait à faire la jonction avec le duo de tête, mais cette nouvelle échappée était revue quelques kilomètres plus loin. On se dirigeait tout droit vers un sprint, et je devais me faire violence pour accrocher les roues du peloton. Je renonçais évidemment à me mêler à la bagarre finale, n’ayant plus aucune puissance dans les jambes, mais j’espérais bien que mes équipiers puissent jouer la gagne.
Alors que nous approchions du dernier kilomètre de course, mon coéquipier Fabrice profitait d’un petit flottement pour placer une violente attaque et s’envolait vers la victoire. Ayant vu la scène, je savais qu’il avait course gagné et j’étais franchement heureux pour lui. Quelle reprise pour ma part !
Je n’en revenais pas après avoir passé la ligne au sein du peloton d’avoir pu tenir mon rang de la sorte. Même si mon muscle fessier me rappelait à l’ordre pendant les quelques heures suivant l’arrivée, la hanche a tenu et cela promet de belles choses pour la suite. Et puis quel plaisir de participer à la victoire en équipe, c’est bon pour le moral !
La prochaine échéance pour ma part est fixée au dimanche 5 juillet pour la course de mon club. Espérons que la forme sera encore meilleure d’ici là …
Une belle preuve de courage, bravo, en avant!