Prix cycliste de Burbure, que la victoire est belle …

Après un long bloc d’entraînement intensif en préparation de la Chti Bike Tour, j’avais prévu de reprendre la compétition après plus de 3 semaines d’absence à Burbure. C’est donc par un temps caniculaire que je me rendais dans cette charmante bourgade du Pas de Calais, où nous attendais un beau parcours de 7,4 km qui allait me porter chance …

Trop chaud, pas de jambes …

Le départ était donné à 15h30 sous une chaleur étouffante : 35 ° au compteur ! Ayant pris le soin de repérer le circuit auparavant, j’avais décidé de prendre un départ sage afin de garder quelques forces pour la fin de course. Comme je le prévoyais, les quelques bosses du parcours ne permettaient pas de faire la sélection dans les premiers tours, et je restais raisonnablement placé dans le peloton pendant les 15 premiers kilomètres. Même sans forcer outre mesure, la chaleur conjuguée à mon entraînement des semaines précédentes ne me laissait présager rien de bon quand à la suite de ma prestation. A chaque grosse accélérations, j’avais du mal à tenir le rythme longtemps …

Pas du tout démotivé par cette relative difficulté à monter dans les tours, je commençais à monter au front à l’entame du 4ème tour. Mes premières escarmouches me permettaient de me rendre compte qu’il allait être compliqué de se faire la belle, le peloton étant toujours groupé à ce moment. A chaque offensive, il y avait toujours quelques coureurs pour venir boucher les trous …
Puis, à force de coups de boutoirs, le peloton n’allait pas tarder à laisser filer un petit groupe. En effet, après environ 25 kilomètres de course, je voyais partir un groupe de 5 unités, dont plusieurs favoris de la course. Étant mal placé à ce moment et un peu cramé par mes efforts précédents, je ne pouvais que constater les dégâts, et tenter de relancer l’allure.

Malgré le rythme toujours soutenu, l’échappée prenait une belle avance et comptait presque une minute à mi-course. Le peloton était toujours régulièrement secoué par des attaques, ce qui ne permettait pas de réduire l’écart de façon régulière. A une trentaine de kilomètres de l’arrivée, plusieurs coureurs costauds lançaient une contre offensive. Comprenant bien que la course pourrait se jouer ici, je me lançais à leur poursuite avec trois autres coureurs, et nous revenions sur ce contre au prix d’un violent effort. Cela faisait bien longtemps que mon cœur n’avait pas battu si vite …

Relance dans la course de Burbure

Une fin de course rêvée

A peine revenu sur le contre, je prenais tout de suite quelques relais afin de garder une allure très rapide pour à la fois revenir sur l’échappée qui n’était plus très loin, et creuser l’écart avec les lâchés. Notre groupe était quand même constitué d’environ 25 coureurs, et l’entente n’était pas parfaite. Malgré tout, nous revenions rapidement sur une partie de l’échappée qui avait explosée. Il n’y avait plus qu’un coureur en tête, qui allait être ramené à la raison à 25 kilomètres de l’arrivée.

Malgré la chaleur et le rythme de cette course, mes sensations s’amélioraient au fil des kilomètres, et je comptais bien me livrer complètement dans la bataille alors que rien n’était joué. Comme souvent dans pareil cas, les attaques fusaient de tous les côtés, moi compris, mais il était impossible de sortir. Puis, à 20 kilomètres de l’arrivée, je suivais une petite attaque pour me retrouver avec 4 autres coureurs légèrement détachés.
Nous prenions tout de suite des relais très appuyés, et creusions très vite un bel écart. A l’entame de l’avant dernier tour, nous n’apercevions plus le peloton en nous retournant, et je sentais bien qu’il était possible d’aller au bout !

L'échappée décisive à Burbure

Alors que le top 5 était quasiment acquis, mon seul problème était de battre Thomas Denhane, le plus costaud de la course, qui s’était bien évidemment glissé dans cette échappée décisive. Cet avant dernier tour de course n’allait pas nous laisser le loisir d’attaquer car l’heure était plutôt à consolider notre avantage sur le reste du peloton. Chacun prenait ses relais afin de faire progresser notre groupe le plus vite possible. Pour ma part, les sensations étaient encore bonnes, et j’envisageais la fin de course plutôt sereinement.

A l’entame du dernier tour, soit à 7 km de l’arrivée, aucune attaque n’avait encore secoué notre groupe, ce qui arrangeais bien mes affaires. J’étais quand même bien émoussé par le début de course … La première bosse du parcours était avalée à grand train, mais sans vraiment d’attaques.
Nous poursuivions notre route jusqu’à ce qu’un des coureurs les moins fringants de notre échappée place une petite offensive à trois kilomètres de l’arrivée. Je prenais tout de suite sa roue, et sentais immédiatement poindre une grosse crampe dans le mollet gauche ! A ce moment là, mon affaire me paraissait bien mal engagée !

Cette première attaque avortée, nous reprenions notre rythme de croisière, et à ma grande surprise, personne ne rechignait à prendre ses relais. Petit à petit, nous nous rapprochions de l’arrivée, et à environ un kilomètres de la ligne, un de nos compagnons de route qui ne roulait plus depuis un moment prenait la tête du groupe pour plus ou moins lancer le sprint.

Profitant de la situation, je me glissais en 5ème et dernière position, bien décidé à réaliser un bon sprint. Mais à force de tourner sur ce circuit, j’avais repéré que le dernier virage situé à 400 mètres de la ligne d’arrivée était suivi d’un léger faux-plat descendant. Pour gagner, il fallait absolument passer en tête, puis relancer à fond jusqu’à l’arrivée.

Dans le faux-plat montant qui précédait ce dernier virage, le rythme n’était pas vraiment soutenu, et je décidais à environ 200 mètres de ce fameux virage de placer une grosse attaque. Ayant bien choisi mon braquet, je jaillissais sur la gauche de la route, puis prenait le virage à fond, et relançait comme prévu de toutes mes forces jusqu’à la ligne.

Un dernier coup d’œil en arrière, c’était fait, je tenais enfin ma première victoire depuis que je fais du vélo ! Quel bonheur d’enfin lever les bras sur la ligne !

Enfin vainqueur !

Je n’étais pas au top de ma condition, certainement pas le plus fort de la course, mais je n’ai rien lâché et cela paye enfin. Voilà de quoi se motiver pour la fin de saison, et faire le plein de confiance pour la Chti Bike Tour qui se profile dans quelques jours …

5 thoughts on “Prix cycliste de Burbure, que la victoire est belle …

  1. Bonsoir,
    Bravo, Antoine ! Je suis content et c’est vraiment sincère que tu ai gagné ! Et qu’elle est belle cette photo à l’arrivée.
    Je te fais une confidence qui n’en est pas vraiment une. J’en rêve aussi à m’en damner. Mais est ce bien raisonnable ?
    Continue comme cela
    Guy

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