Quelle chance ! Mardi 5 avril, un coup de téléphone heureux me propose une invitation pour suivre Paris-Roubaix en VIP dans la voiture d’un ancien coureur professionnel. Je n’en crois pas mes oreilles, mais c’est pourtant vrai. Je ne me pose pas de questions, et réponds tout de suite à cette proposition. Me voilà fin prêt pour suivre l’enfer du Nord au plus près des coureurs …
Le départ en mode VIP
Le rendez-vous est donné le 10 avril à Compiègne, ville de départ de Paris-Roubaix. Pour les néophytes, cette course exceptionnelle ne commence plus à Paris depuis des années, la distance étant trop longue à parcourir. C’est donc la préfecture de l’Oise qui accueille la caravane du peloton professionnel.
Dès mon arrivée sur place, je rencontre les autres invités du jour, et on nous remet les badges qui donnent accès au petit déjeuner de l’espace VIP, et surtout, au parc fermé où les coureurs se préparent. Avant l’arrivée des protagonistes du jour, nous croisons Bernard Hinault ou encore Gilbert Duclos-Lasalle, ainsi que de nombreux journalistes plus ou moins connus.
A l’arrivée des premiers bus d’équipes, nos yeux écarquillés ne suffisent plus pour satisfaire notre curiosité. Nous nous approchons, et pouvons goûter amplement à notre plaisir d’être du bon côté des barrières. Nous pouvons en effet nous balader librement au plus proche des coureurs et du matériel. J’en prend plein les yeux, et admire les vélos tous plus beaux les uns que les autres. Ça fait rêver !
Au détour du bus de la Garmin-Cervélo, nous croisons le champion du monde Thor Hushovd, visiblement très détendu, et en grande discussion avec des supporters norvégiens. C’est vraiment très sympa de pouvoir approcher d’aussi près les coureurs, mais tous ne sont pas aussi chaleureux ! Évidemment, le grand favoris du jour Fabian Cancellara est très attendu. Mais le champion Suisse, tout comme le reste de son équipe Leopard-Trek, restera caché derrière les vitres teintées de son bus 5 étoiles jusqu’à la dernière minute.
Petite anecdote, j’ai eu le plaisir de croiser rapidement des amis cyclistes de Twitter, les Twittcyclos Guy, Florent et Stan. C’était court, mais bien sympathique de les voir “en vrai”.
Parlons vélo avec Laurent Lefèvre
9h30, il est déjà temps pour nous de quitter l’air de départ pour rencontrer notre chauffeur du jour. Laurent Lefèvre apparaît tout sourire, et nous met tout de suite à l’aise. Visiblement, il est content d’être là, ça tombe bien, nous aussi ! Tout jeune retraité des pelotons, nous engageons tout de suite la discussion sur ses années de professionnalisme, et l’échange est vraiment sympathique. Il se livre sans concession et nous explique ses anecdotes de coureur.
Pendant ce temps, nous prenons la route vers le premier secteur pavé à Troisvilles, en suivant les voitures de l’équipe Europcar. En effet, Laurent Lefèvre à terminé sa carrière dans l’équipe Bouygues Telecom (reprise cette année par Europcar), et connaît très bien tous les membres du staff, qui nous invitent à commencer la journée à leurs côté.
A Troisvilles, le manager général d’Europcar, Jean-René Bernaudeau, vient saluer son ancien coureur, et en profite pour engager la discussion. Au milieu des champs, c’est une situation plutôt sympathique.
Mais radiotour met rapidement fin à ce moment de détente. Le peloton approche du premier secteur, et les membres de l’équipe se mettent en place pour éventuellement dépanner les coureurs. C’est roues et bidons à la main que nous voyons passer une première fois le peloton.
Une course contre … les coureurs
Dès que les coureurs sont passés, c’est le sprint pour revenir à la voiture et se remettre en route. Ce ballet incessant durera toute l’après-midi, pendant laquelle nous sommes plongés au cœur de la course en suivant l’encadrement des équipes.
Un masseur d’Europcar nous explique qu’une voiture de l’équipe est présente à la fin de chaque secteur pavés, avec roues et bidons. C’est une spécificité sur Paris-Roubaix, qui est l’une des seules courses à autoriser les ravitaillements hors des zones définies pour cela. Et en cas de crevaison, les coureurs doivent finir le secteur pavé sur la jante et changer de roue à la sortie de celui-ci. C’est bien plus rapide pour repartir et … tant pis pour la roue et le confort !
Cette course avec le peloton nous permet de voir passer les coureurs 5 fois jusqu’à Orchies, où une pause déjeuner nous attend. A peine le temps d’avaler une frite que l’échappée est déjà en vue. Idéalement placés entre le chemin des prières et le chemin des abattoirs, nous voyons déjà que la course est en train de se jouer !
Le vélodrome en apothéose
Il est temps pour nous de rejoindre le vélodrome de Roubaix, pour ne rien louper de l’arrivée. Heureusement, Twitter et la radio sont là pour nous faire vivre la course. A notre arrivée, on nous donne l’accès au car podium du conseil régional, où sont servis petits fours et flûtes de champagne. C’est bien la première fois que j’assiste à Paris-Roubaix dans de telles conditions !
Un grand écran et de multiples télés sont à nos dispositions pour suivre la fin de course. A l’attaque de Johan Van Summeren dans le secteur du Carrefour de l’Arbre, une ovation envahi déjà l’enceinte. Pas de doutes, les belges sont bien représentés dans les tribunes …
Le coureur de tête approche rapidement de l’arrivée, et on sent bien l’excitation monter autour de nous. Quand le futur vainqueur rentre sur la piste, c’est l’apothéose. Je n’ose imaginer le frisson qui doit parcourir son corps à ce moment. Après 260 km, une telle ovation donne la chair de poule …
Ma journée n’est pas finit, car Laurent Lefèvre doit encore me déposer à Lille. Mais une surprise m’attend, il raccompagne chez lui son cousin Olivier Bonnaire, professionnel à la Française des Jeux. Voilà encore une fois une occasion de parler vélo avec un ancien et un actif !
Il est temps de rentrer chez moi, des souvenirs plein la tête !
Je remercie le conseil régional pour cette invitation, et surtout Laurent Lefèvre pour sa disponibilité, sa sympathie et son franc parler. Ils nous a ouvert les portes du cyclisme professionnel en toute simplicité.
Tu as oublié quelque chose dans ton récit. ta rencontre avec les twittcyclos
Guy
Bonjour,
Nous prospectons pour avoir des témoignages des personnes
s’intéressant à l’évènement du Paris Roubaix (passionné, spectateur,
collecteneur, etc) souhaitant témoigner, ayant des vidéos, photos ou objets
de collection de personnes, dans le but de réaliser un documentaire dans le
cadre d’un projet dans le département du Nord. Seriez vous intéressé pour
contribuer à la richesse de ce documentaire?
Merci de nous contacter ou de diffuser l’annonce si vous connaissez des personnes qui pourraient être intéressées.
Cordialement
L’association tous azimuts