Voilà plus d’une semaine que j’ai pas rédigé d’article sur ce blog, mais avec l’évènement cycliste qui arrive ce dimanche, je ressort ma plume …
Paris-Roubaix, l’enfer du Nord, la reine des classiques, la plus belle, … Tous ces superlatifs ne sont pas de trop pour décrire les 259 km empruntés d’histoire que devront parcourir les coureurs en ce 11 avril 2010. 259 km, dont 52,9 km de pavés, répartis entre 27 secteurs, qui feront une sélection impitoyable au fil des kilomètres.
Un parcours historique
Comme tous les ans, c’est le secteur de Troisvilles qui lancera les hostilités. A ce stade de la course, nous avons généralement droit à un groupe d’échappés ouvrant la route devant un peloton encore compact, qui ne tardera pas à s’effilocher au grès des chutes de crevaisons.
Le premier grand rendez-vous intervient au bout de 10 secteurs pavés (déjà !) quand les coureurs se présentent devant la tranchée d’Aremberg. Lieu de tous les contrastes, ce long boyau à travers la forêt sublime les meilleurs, et enterre les autres !
A partir de ce moment là, aucun repos n’est possible et les secteurs s’enchaînent à toute vitesse. Le temps pour les favoris de s’envoler et de se livrer un combat sans merci. La course se joue généralement dans les 30 derniers kilomètres et plus précisément dans le secteur stratégique entre Cysoing et le Carrefour de l’Arbre. Véritable chantier, ce secteur mondialement connu avait créé la décision l’an dernier. Comme me l’expliquait mon entraîneur quand j’étais petit, celui qui sort en tête du secteur de Gruson a course gagnée.
Vers un duel Boonen / Cancellara
Cette course dessinée pour les champions devrait sacrer sans surprise l’un des deux protagonistes du Tour des Flandres couru la semaine dernière. Deux immenses coureurs par leurs talents, qui courront vers le vélodrome pour rentrer dans l’histoire. Tom Boonen, déjà trois fois vainqueur, pourrait égaler le record de victoire de M. De Vlaeminck, tandis que Cancellara courra pour un doublé Tour des Flandres/Paris-Roubaix.
Mais Paris-Roubaix n’est jamais écrit d’avance, et la malchance pourrait frapper nos deux favoris. Est-ce qu’un troisième homme pourra tirer son épingle du jeu ? Personnellement, je miserais bien une petite pièce sur l’américain du team BMC, George Hincapie. Bien en jambe, et surtout sur-motivé par cette course, après de multiples tentatives, je sens que 2010 pourrait enfin lui permettre de réaliser son rêve : soulever un pavé au centre du vélodrome …