Je l’ai déjà dis sur ce blog, le cyclisme est un sport très conservateur. Les innovations ne sont pas légions, et quand elles arrivent, il faut un certain temps pour qu’elles soient adoptées par la majorité des cyclistes. Le capteur de puissance fait partie de ces nouveautés, car s’il prend enfin sa place dans les pelotons professionnels, les amateurs sont encore peu nombreux à en être équipés. Pour résumer l’avis général, alors que je projette l’achat d’un de ces capteurs, ma chère et tendre m’a posé la question suivante : mais qu’est-ce que c’est encore que ce nouveau gadget ? Voici mes arguments !
Un outil de plus en plus indispensable
Le cyclisme sur route est avant tout un sport d’endurance. Pour réaliser de bonnes performances en course, il faut pouvoir aligner les heures de selle sans trop se fatiguer. C’est à partir de ce constat très simple que se construisent tous les plans d’entraînements.
Mais si c’était si facile, cela se saurait. En effet, en course, les coureurs cyclistes doivent gérer les grosses accélérations, les ascensions, les éventuels sprints intermédiaires, le sens du vent, etc … L’ensemble de ces facteurs mettent à contribution l’organisme qui est soumis à rude épreuve. Il faut pouvoir encaisser les changements de rythme, et ça se travail !
L’endurance est alors complétée par du travail spécifique afin d’habituer les muscles et le cœur à des efforts violents, plus ou moins longs. Je ne vais pas vous présenter les différents types d’entraînement, car ce n’est pas ma spécialité, et ce n’est pas le but de cet article.
Jusqu’à présent, les entraînements en travail spécifique se géraient à l’aide d’un cardiofréquencemètre, qui permet de mesurer en continu et instantanément le rythme cardiaque. Cette mesure très importante n’est cependant pas fiable à 100 %, car le rythme du cœur est fortement influencé par la fatigue, l’alimentation ou le moment de la journée. Ainsi, quand un entraîneur conseille à son coureur de réaliser des séries à un certain rythme cardiaque, la puissance développée peut être très différente selon les paramètres évoqués. La puissance, on y vient …
Le succès se construit dans les détails …
En vélo comme dans beaucoup d’autres domaines, la puissance est exprimée en Watts. Cette mesure consiste à calculer la force appliquée sur les pédales pour permettre d’avancer. Le gros avantage de la mesure de la puissance est qu’aucun paramètre extérieur ne vient modifier cette mesure. Vent de face, vent de dos, en montée ou en descente, 200 watts feront toujours 200 watts …
Une telle précision dans la mesure de l’effort n’est pas nécessaire à tout le monde, mais elle est à mes yeux indispensable pour tous les cyclistes qui recherchent à atteindre leur potentiel maximum. Je suis sujet pour ma part à de grosses variations du rythme cardiaque maximal en fonction de la fatigue, ce qui me gêne énormément pour réaliser les séries d’entrainement intensives, notamment le soir après une journée de travail. En effet, à ce moment de la journée, mon cœur ne monte pas très haut, et il m’est difficile de mesurer mon effort avec précision. Avec un capteur de puissance, ce problème sera résolu …
Il reste un inconvénient majeur aux capteurs de puissance : leur coût. N’espérez pas trouver un capteur neuf à moins de 1200 €, ce qui représente une bien jolie somme. Mais croyez moi, ça vaut le coup d’investir.
Je reviendrais dans les semaines à venir avec une série d’articles pour vous présenter les différents types de capteurs. En attendant, Madame est convaincue !
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