Après ma déconvenue des Boucles Tourangelles 2012, il fallait vite se remobiliser pour ne pas laisser la motivation au placard. C’est donc sur la route du retour de la Touraine que j’ai pris la décision de participer deux jours plus tard au traditionnel Grand-Prix du 1er Mai à Verlinghem. Malgré un parcours tout plat plutôt fait pour les rouleurs, cette course me plaît bien et j’avais la ferme intention d’aller chercher la victoire …
Dans le coup dès le début
Nous étions deux coureurs du Sprinter Club Escobecques à se présenter au départ (Jean-Baptiste et moi), et avions décider de faire la course à l’avant afin de chercher à prendre la bonne échappée du jour et d’éviter un sprint massif. Dès le départ donné, j’appliquais ce plan avec application, puisque je me glissais dans la première attaque du jour, qui n’allait cependant durer que quelques centaines de mètres. Je passais cependant le premier tour en tête de peloton, alors que l’allure n’était pas descendue en dessous des 50 km/h pendant ces 4 premiers kilomètres …
A l’entame du 3ème tour, mon coéquipier se portait à l’avant avec quelques coureurs mais se faisait vite reprendre. Alors que JB restait en tête de peloton à faire le rythme, plusieurs costaud lançaient une grosse offensive. Sans vraiment réfléchir, je me lançais à mon tour dans la bataille et prenait la roue de ces hommes forts. Très vite, les relais s’organisaient, et nous allions former l’échappée du jour …
J’étais tout euphorique de me retrouver devant sur une telle course, et notre groupe de 9 hommes était suffisamment bien organisé pour pouvoir se permettre de croire à la victoire. Cependant, il ne fallait pas trop s’économiser, car le peloton ne nous laissait que peu d’avance. Au fil des tours, l’écart variait entre 20 et 40 secondes, et ne nous permettais pas de nous relâcher. Même si le rythme était élevé, je parvenais à prendre mes relais sans devoir trop forcer, et j’avais de bons espoirs pour la fin de course.
Une fin de course tactique
Alors que nous approchions des 20 derniers kilomètres de course, le peloton se rapprochait sérieusement, et malgré notre accélération, nous ne pouvions pas résister. Alors qu’il ne restait que 6 tours à parcourir, tous les compteurs étaient remis à zéro.
Après cette grosse débauche d’efforts, je savais que je n’avais plus les jambes pour tenir devant jusqu’à la fin. Je me plaçait donc sagement dans les roues, alors que Jean-Baptiste prenait le relais en attaquant à son tour. Malheureusement, personne ne voulait laisser partir un groupe, et il fallait se rendre à l’évidence, il allait être difficile d’échapper au sprint massif.
C’est dans cette optique que je me replaçais dans les premières positions au début du dernier tour. Puis, à la sortie d’un virage, 3 coureurs parmi les plus costauds du peloton plaçaient une violente attaque. Après une demi-seconde d’hésitation, je me lançais à leur poursuite et produisais un violent effort. Un rapide coup d’œil à mon compteur me faisait apparaître une vitesse de 62 km/h, sur le plat et vent de côté !
Je revenais cependant rapidement sur les trois hommes de têtes, mais à la relance suivante, ils étaient déjà en train de se regarder … Je me retournais rapidement pour constater qu’un beau trou était fait, et je ré accélérais l’allure pour conserver ce maigre avantage.
Mes compagnons de route étaient visiblement peu intéressés par la victoire, car deux d’entre eux étaient en train de discuter au lieu de se donner à fond. Bien qu’ayant organisé quelques relais, nous étions repris à moins d’un kilomètre de l’arrivée.
Je me replaçait tant bien que mal pour le sprint, mais j’avais déjà tout donné dans cette dernière offensive, et je ne pouvais faire mieux qu’une bien maigre 24ème place …
Si le résultat est décevant, cette course passée à l’avant avec de gros rouleurs m’a fait prendre conscience de mon niveau et de mes possibilités. Il faut continuer dans cette voie et cela devrait finir par payer … A noter que nous terminons cette course avec une moyenne de 42,5 km/h !
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