Le mois de septembre annonce toujours la fin de saison, et je suis toujours à la recherche de mon premier succès en 2014. Malgré de nombreuses places d’honneurs et des résultats d’un très bon niveau, il me manque quand même ce sentiment si particulier que donne le fait de franchir la ligne d’arrivée en vainqueur. Pour remplir ce dernier objectif, c’est donc à Annequin que je décidais de tenter ma chance en ce 20 septembre.
Une course verrouillée, un gros orage, une réaction tardive …
Le Grand Prix de la ville d’Annequin est une course que je connais bien puisque j’ai participé aux deux dernières éditions en terminant respectivement 4ème et 2ème l’an dernier. Malheureusement, cette fin de saison 2014 ne ressemble en rien aux autres. J’ai très peu couru depuis le mois de juin et le manque de compétition se fait cruellement ressentir dans les fins de courses. Je m’alignais donc à Annequin sans avoir mis un dossard depuis environ un mois à Arras …
Pas vraiment apeuré par cet état de fait, je me rendais sur place avec un esprit conquérant. Quelques tours de circuit à l’échauffement m’aidaient à me remettre en tête le circuit avant qu’il ne soit temps de se positionner sur la ligne de départ. Nous étions une soixantaine de coureurs engagés, et aucune équipe n’étant présente en nombre, la course s’annonçait très ouverte.
Dès le départ, le rythme était élevé et je décidais sagement de ne pas attaquer tout de suite, le temps de bien chauffer la machine. Comme d’habitude, de nombreuses attaques secouaient notre peloton, mais aucun groupe sérieux ne pouvait vraiment prendre la fuite. Le peloton lancé à vive allure revenait à chaque fois sur les attaquants qui devaient déployer de gros efforts pour espérer s’échapper.
Au bout de 15 kilomètres de course, je me replaçais dans les premiers positions afin de participer aux différents mouvements, en espérant me glisser dans un coup. Je restais attentif mais ne réagissait pas sur une attaque de 5 coureurs, dont quelques costauds, qui prenaient quelques secondes d’avance au bout de 20 km. Sentant le danger, je mobilisais toute mon énergie pour placer un gros contre, et bouchais seul les 20 secondes d’écart avec le groupe en seulement 3 kilomètres.
Pas peu fier de cette réaction, je soufflais deux minutes avant de participer aux relais qui étaient appuyés. Las, un coup d’œil vers l’arrière me faisait apercevoir la tête du peloton qui n’était déjà plus très loin. J’insistais un peu, mais c’était peine perdue et il fallait tout recommencer. Alors que je redescendais dans les roues pour souffler quelques minutes, les attaques reprenaient de plus belle sans toutefois créer de vrais écarts. Mais une invitée allait peser grandement sur le déroulement de la course …
C’était prévu et pour une fois, la météo ne s’est pas trompé. Alors que nous étions environ aux deux tiers de la course, un orage s’abattait sur nous rendant la route très glissante. Quelques malins profitaient de ce fait de course pour s’échapper, et un petit groupe de 4 coureurs parvenait à prendre une trentaine de secondes d’avance. Je n’avais pas osé y aller, car le club le plus actif depuis le début de la course n’était pas représenté. Connaissant quand même la valeur des 4 attaquants, j’organisais rapidement la poursuite en tête de peloton, avant de me laisser glisser vers l’arrière ne voulant pas assumer tout le travail alors que j’étais le seul représentant du CC Verlinghem.
Malgré le bon rythme du peloton, l’écart ne baissait pas vraiment et se stabilisait entre 20 et 30 secondes. La pluie redoublait d’intensité et l’arrivée approchait vite. Il était temps de réagir. A environ 15 kilomètres de l’arrivée, je plaçais une nouvelle attaque et reprenais rapidement un contre attaquant intercalé. Celui-ci peinait à prendre mon sillage, mais y parvenait semble-t-il au prix d’un gros effort. Pour ma part, je jetais toutes mes forces dans la bataille sachant bien que c’était ma seule chance de victoire.
C’est un véritable bras de fer qui s’engageait alors entre le groupe de tête, notre duo en contre et le reste du peloton qui n’était pas loin derrière. Je ne relâchais pas mon effort, et mon compagnon de route participait également activement à la chasse. Petit à petit, l’écart avec les leaders diminuait, jusqu’à atteindre à peine 15 secondes au dernier passage sur la ligne. J’étais déjà à ce moment perclus de crampes mais ne lâchais rien. Je prenais un maximum de risques dans les derniers virages, perdant un peu d’adhérence en sortie de courbes, mais malgré tous nos efforts, nous devions nous avouer battu à l’approche de l’arrivée.
Je comprenais dans la dernière ligne droite que c’était cuit, les derniers 100 mètres d’écart semblant impossible à combler. Mon compagnon de fugue m’attaquait même à 500 mètres de la ligne, avant qu’un autres duo revenu de l’arrière ne viennent me manger juste avant l’arrivée. Je franchissais ainsi la ligne en 8ème position, même pas déçu car j’avais le sentiment d’avoir tout donné.
Dommage, les jambes étaient bonnes, il m’a certainement manqué un peu d’audace et de chance …
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