Une fois de plus, par manque de temps, je vous résume les deux courses que j’ai disputé ces dernières semaines. Ayant axé ma préparation hivernale pour être performant dès le début de saison, je nourris de grandes ambitions à chaque fois que j’épingle un dossard. Il faut dire que la forme est vraiment au rendez-vous, tout comme la motivation. Mais quand on est grimpeur et qu’on roule dans le Nord, il faut faire avec un terrain le plus souvent … plat !
Fenain, un circuit technique et un espoir jusqu’au bout
En arrivant à Fenain le dimanche 30 mars, je n’étais pas vraiment au top moralement. Ayant appris 48h plus tôt le décès d’un bon amis, j’étais encore secoué par cette terrible nouvelle et avais décidé de prendre le départ de cette course, poussé par mon épouse et mes équipiers. Ayant très mal préparé cette compétition, je me présentais au départ sans savoir comment allaient réagir mes jambes, mais l’échauffement me rassurait de ce côté là.
Je prenais le départ sans avoir parcourus une seule fois le circuit, étant arrivé sur place un peu tard. Et en parcourant le premier tour, je me rendais vite compte que la course allait être rapide malgré les multiples virages à angles droits. Nécessitant de nombreuses relances, il ne favorisait pas non plus les échappées qui peinaient à se créer en ce début de course.
Pour ma part, je plaçais plusieurs attaques ou suivais quelques offensives, tentant vainement de prendre une échappée sérieuse. Malheureusement, mes efforts n’étaient pas récompensés puisque le bon groupe partait alors que je venais de me faire reprendre. Je pestais un peu de m’être fait avoir une fois de plus, et je passais quelques relais en tête de peloton avec mon équipier Sébastien.
Peu à peu, notre imposant peloton revenait sur ce groupe, qui était avalé à mi-course. Je me positionnais alors dans les premières positions, pour tenter une nouvelle fois de créer une échappée, mais ce circuit ultra roulant ne m’avantageais vraiment pas. Un nouveau groupe parvenait quand même à prendre un peu d’avance alors que l’arrivée approchait à grands pas, mais le peloton gardait en point de mire cette échappée d’hommes forts.
Au passage sur la ligne pour le dernier tour, on nous annonçait un retard de 15 secondes, ce qui ne paraissait pas irrémédiable. Dans un dernier effort, je partais en contre au début de ce dernier tour, flanqué d’un coureur de Méricourt qui n’avait plus beaucoup de jus. Sur mon attaque, je me rapprochais de l’échappée, sans toutefois parvenir à recoller. Puis, peu à peu, à force d’appuyer sur les pédales, je me rapprochais sérieusement alors que nous n’étions plus qu’à 1 km de l’arrivée. Mais au moment même où j’allais opérer la jonction, le peloton revenait sur nous pour avaler tout le monde.
Il ne restais alors plus qu’à parcourir que les 500 mètres de la ligne droite finale, en faux-plat descendant. Je tentais de rester placé à l’avant malgré mon gros effort, mais ne prenais aucun risque dans le sprint final. Le classement n’a toujours pas été publié à ce jour, mais je dois terminer autour de la 30ème place. A noter la moyenne impressionnante de cette course de Fenain, avec plus de 41 km/h malgré les nombreux virages. Pas mal !
Bousies, une course frustrante
Le weekend suivant, c’est à Bousies que je choisissais de poser mes roues avec quelques équipiers. Cette localité étant située dans l’Avesnois, je m’attendais à un parcours un peu vallonné qui aurait pu augmenter mes chances de bien figurer. Mais comme d’habitude en Ufolep, j’allais être bien déçu par un parcours insipide.
Nos quelques tours de roue à l’échauffement nous permettaient de constater que ce circuit de Bousies était dénué de toutes difficultés, ce qui augurait une nouvelle fois d’une course très rapide promises aux rouleurs.
Pas démotivé par ce constat, je prenais le départ de la course bille en tête, et plaçait rapidement quelques attaques. L’une d’elle me permettait de prendre en un peu de champ avec deux autres coureurs, dont un membre du club de AC Pont (Oise) qui nous faisait bien mal à chaque relais. Malgré le rythme infernal que nous menions, le peloton revenait facilement sur nous au bout d’un tour de fugue.
Je retentais plusieurs fois ma chance, me retrouvais une nouvelle fois dans un petit groupe avec un peu d’avance, mais le peloton ne voulait laisser partir personne.
Aux environs de la mi-course, je me plaçais dans les premières positions du peloton pour faire le forcing avec quelques autres coureurs. Les relances appuyées et les quelques attaques étiraient bien le paquet, mais cela ne suffisait pas à faire exploser ce groupe encore très imposant. Commençant à être un peu émoussé par ces multiples efforts, je reculais dans le peloton pour profiter un peu plus de l’abri. Je pouvais alors constater que le circuit désavantageais largement les attaquants, car le peloton revenait facilement sur un coup d’accélérateur. Il allait falloir être très fort pour sortir durablement …
La fin de course approchant, je sentais que je n’étais plus très frais, mais je tentais encore quelques attaques. Peine perdue, le peloton revenait à chaque fois et il fallait se rendre à l’évidence : nous nous dirigions tout droit vers un sprint massif. Comme souvent dans pareil situation, le peloton était très nerveux à l’approche de la ligne. N’ayant plus beaucoup de forces dans les jambes, je décidais de ne pas me mêler à l’emballage final, d’autant plus qu’une chute avait mis par terre deux coureurs dans le tour précédent.
J’assistais de loin à l’attaque du futur vainqueur qui nous faisait le coup du kilomètre, tandis que les sprinters s’en donnaient à cœur joie pour se départager les places d’honneur …
Je terminais ma course dans le cœur du peloton, très frustré par ce déroulement peu intéressant. Il faut dire qu’avec une moyenne de 42,1 km/h, il fallait être très très puissant pour réussir à créer une échappée. Et avec mon gabarit, ce n’est pas prêt de m’arriver dans pareil cas. Vivement des courses plus vallonnées !