Voilà un bon mois que je n’avais pas accroché un dossard à mon maillot, mois pendant lequel j’ ai profité du soleil pour bien m’entraîner, plutôt en qualité qu’en quantité d’ailleurs. Me voilà donc ce dimanche 5 septembre au départ de la course d’Estaires, en 3ème catégorie FFC. L’objectif fixé avec mon entraîneur pour cette “reprise” était de faire un bon début de course, pour apprendre à rouler devant.
En effet, si vous avez suivi mes courses via ce blog, vous avez pu constater que ma saison est pour l’instant blanche de tout résultat. Après quelques réflexions menées pendant les vacances, il s’avère que je suis trop prudent en course, ce qui m’empêche de rouler aux avants-postes et de m’aguerrir. Il fallait donc bien remédier à ça …
En route pour la bataille
C’est donc avec un moral regonflé à bloc que je prenais le départ de cette course, disputée sur un circuit en ville de 4,5 km, à parcourir 20 fois, soit un total de 90 km. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce circuit n’était pas pour m’avantager, étant constitué de longues lignes droites exposées au vent, et avec un dénivelé égal à zéro. Qu’importe, j’étais bien décidé à faire la course !
Un peloton d’une bonne soixantaine de coureur se présentait au départ, avec un bon niveau général et quelques gros rouleurs. J’avais déjà mal aux jambes rien que de les voir ! Dès le départ, et vu le profil du circuit, tout le monde se mettait à la planche pour tenter de créer une première échappée. Conformément à mon objectif du jour, à savoir faire la course devant, je lançais déjà une première attaque au bout de 10 km.
Malgré la motivation générale, notre petit groupe de 7 à 8 coureurs ne put effectuer que quelques kilomètres à l’avant, avant que le peloton ne revienne nous reprendre. Il fallait tout recommencer. La nervosité était bien présente, et je sentais qu’il allait falloir être très costaud pour pouvoir se faire la belle …
La tête mais pas les jambes
Après avoir tenter une sortie à plusieurs reprise, toujours sans succès, je prenais le temps de reprendre mon souffle au milieu du peloton, pour envisager plus sereinement la seconde moitié de course. Au 50ème kilomètre, alors que j’étais placé en milieu de groupe, le peloton coupait soudainement son effort. Un coup d’œil au dessus des casques me suffisait pour comprendre qu’un bon groupe avait pris la poudre d’escampette … Vu les gros calibres qu’il y avait devant, il ne me fallait pas plus de temps pour contrer violemment afin de rejoindre ce groupe.
Au moment de mon attaque, il n’y avait que 300 mètres à boucher, mais quand il faut rouler à plus de 50 km/h, 300 mètres, c’est long ! J’étais heureusement rapidement rattrapé par le junior du Team Wasquehal, Ludwig Laffilé, qui prenait vite son relai, ce qui me permettait de souffler quelque peu. Au bout d’une poursuite à 110 % pendant 4 km, nous revenions à deux sur l’échappée qui prenait son envol. Mais cet effort violent allait me coûter cher ! A peine arrivé dans l’échappée, je me retrouvais exténué, et incapable de prendre un relai. Pire, au bout d’un tour, je ne parvenais même plus à conserver les roues, et me retrouvais rapidement décroché …
Garder le moral pour la fin
J’essayais tant bien que mal de résister, mais une fois lâché, je ne pouvais plus rien. Pour ne rien arranger à l’affaire, je sentais venir petit à petit des crampes, sanction d’un manque d’hydratation dans les 15 km précédents … La concentration, j’ai encore du mal !
Petit à petit, des grappes de coureurs partis en contre revenaient sur moi, mais je ne parvenais même pas à m’accrocher à eux. Un peu dégoûté par la situation, je décidais calmement d’attendre le peloton pour faire passer mes crampes. Celui-ci ne mettait pas trop de temps à revenir, et à ma grande surprise, était encore parfaitement organisé, avec de nombreux coureurs prenant leurs relais.
A partir de ce moment, alors qu’il ne restait plus que 30 km à parcourir, je passais mon temps à prendre des relais en tête de groupe, ou à attaquer quand je le pouvais, mais mes crampes de la mi-course me rappelaient rapidement à l’ordre …
Finalement, c’est un groupe de 4 coureurs, issus de l’échappée à laquelle j’avais pris part, qui se disputaient la victoire, tandis que le peloton coupé en deux arrivait une minute plus tard. Je finis pour ma part dans le début de la seconde partie, en ayant tout donné sur mon vélo !
Un bilan positif
Après cette course, plus aucun doute possible, mes mauvais résultats viennent plutôt de la tête que des jambes. En étant vraiment mobilisé pour cette course, j’ai réussi à tenir la roue des meilleurs sur un circuit qui m’aurait fait fuir il y a quelques semaines. Bon je n’ai pas tenu, mais c’est le manque d’expérience à cette place qui a joué. C’est un bon exercice, et même si je ne disputerais plus qu’une seule course cette année, c’est une bonne expérience pour les futures compétitions. Il faut que j’arrive à me faire plus mal sur le vélo, et les résultats viendront. Vivement 2011 pour mettre ça en pratique sur des circuits vallonnés …
Pour un résumé complet, je vous invite à vous rendre sur l’écho du vélo.
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