Avec un peu de retard, voici le résumé de ma deuxième journée sur les Boucles Tourangelles 2011. Vous pouvez retrouvez le récit de ma première journée sur le blog.
Une belle étape de plat pour les sprinters
En ce matin ensoleillé sur la Touraine, il fallait se lever tôt pour se présenter au départ de la 3ème étape des Boucles Tourangelles. En effet, le coup de feu était prévu à 9h, et comme tout cycliste qui se respecte, le dernier repas devait être pris au minimum 2h avant la course, en prenant soin de manger des aliments très digestes (le fameux Gatosport au petit déjeuner …).
Après avoir pris nos quartiers près de la ligne de départ, il ne nous restait que quelques minutes pour préparer nos vélos et surtout, notre stratégie de course. Étant donné nos classements respectifs, nous ne pouvions plus espérer de bonnes performances au classement général. Nous avons donc décidé de faire le départ aux avants-postes du peloton pour partir chacun notre tour dans toutes les échappées.
Fort de cette résolution, nous nous présentions sur la ligne de départ prêts à en découdre. Dès le départ donné, l’allure était élevée, mais aucun coureur ne parvenait à sortir réellement du peloton. J’en profitais pour très vite remonter me placer à l’avant, afin d’être certain de ne pas louper la bonne échappée.
Au bout de 3 km, un groupe de 7 coureurs sortaient par petits paquets, et j’hésitais à y aller moi aussi. Ma prudence naturelle me faisait dire que le bon groupe ne pouvait pas partir si tôt … Et pourtant, après une belle partie de manivelle, le peloton abdiquait et laissait s’échapper les 7 hommes. Il faut dire qu’une fois de plus, les gros clubs étaient représentés, et je m’en voulais terriblement de ne pas avoir attaqué au bon moment.
Le parcours de cette étape était franchement plat, et nous laissait une petite chance en imaginant que le peloton allait contrôler derrière le groupe de fuyard, afin de favoriser une arrivée groupée. Après avoir accusé un retard maximal de 2 minutes environ, quelques clubs se décidaient à prendre les choses en main pour revenir sur l’échappée.
Pour ma part, je restais bien placé à l’avant du peloton, en comptant mes efforts, avec une petite idée derrière la tête. Notre directeur sportif nous avait indiqué la veille que le petit circuit final était un peu vallonné, et je comptais bien m’y illustrer.
A environ 30 kilomètres de l’arrivée, le rythme s’intensifiait vraiment, ce qui permettait à notre peloton de revenir rapidement sur les échappés. Mais les courageux faisaient de la résistance, et conservaient une petite avance en entrant sur le circuit final, qu’il fallait parcourir trois fois.
Et ce circuit était en effet tracé pour les costaux. Une petite bosse à 1 km de l’arrivée permettait d’étirer le peloton, avant d’entamer la ligne droite finale en faux-plat montant avec du vent de face … Après un tour de reconnaissance à vive allure, je me tenais dans les toutes premières positions du peloton afin de tenter une sortie.
C’est au second passage sur la ligne, à 5 kilomètres de l’arrivée, que je lâchais les chevaux, ce qui me permettait de revenir rapidement sur 6 des hommes de tête, alors qu’un coureur faisait encore un numéro en tête. Malheureusement, ma fugue ne durait pas longtemps, car je voyait revenir les gros gabarits et tout le peloton au bout d’un bon kilomètre. Bien qu’à bout de souffle, je tentais de garder ma bonne position, mais terminait cette étape à l’agonie après avoir bouclé ce dernier tour à bloc.
A noter que le vainqueur de l’étape finit avec 1 minute d’avance, en solitaire, après plus de 80 km d’échappée … Chapeau ! Encore une fois, je termine à une modeste place dans les 30 premiers.
Un premier contre-la-montre calamiteux
Après l’étape du dimanche matin, il nous restait une dernière épreuve pour départager les meilleurs. Cette 4ème étape était donc composée d’un contre-la-montre individuel de 7 kilomètres. Un tel parcours ressemble plus à un prologue dans le monde professionnel, mais pour nous, après trois étapes à haute intensité, ces 7 kilomètres étaient bien suffisants.
Étant donné mon classement très moyen au général, mon heure de départ était assez tôt, ce qui m’obligeait à manger rapidement, puis à remonter sur le vélo pour reconnaître le parcours et m’échauffer. Cette reconnaissance me permettait de découvrir un parcours taillé pour les rouleurs. Une première partie se faisait vent de face dans un long faux-plat montant, puis un virage sur la gauche nous faisait basculer avec un vent de 3/4 arrière où il fallait enrouler du braquet.
Ma motivation n’étant plus au zénith, je ne prenais même pas la peine de prolonger mon échauffement sur home-trainer, ce qui est normalement la règle pour ce genre d’épreuve.
Malgré la fatigue accumulée, et mon gabarit de grimpeur, je prenais le départ gonflé à bloc. Je partais sans réfléchir dans les premières centaines de mètres, et voyais déjà mon compteur au dessus de 45 km/h, ce qui me motivait à accélérer encore. Mais au bout d’un kilomètre, je déchantais déjà en butant contre le vent de face, et sentant bien que les jambes et le cœur n’étaient plus vraiment à la fête …
Je me battais comme je pouvais sur mon vélo, et voyais les kilomètres lentement défiler. La partie plus favorable me permettait de remettre du braquet, mais j’avais bien du mal à l’emmener. Cette agonie ne laissait présager rien de bon quand à mon classement …
En effet, le speaker m’annonçait un temps de 11 minutes et 34 secondes, soit le moins de bon temps de mon équipe, et qui me plaçait à une très mauvaise 70ème place. Pour information, le vainqueur gagne en 9’16 » !
Une bonne expérience à revivre
Le bilan de ces deux jours de course est plutôt mitigé au niveau des résultats, mais rassurant dans la mesure où j’ai pu à chaque fois attaquer dans le final. Il me manque encore certainement le rythme de la compétition, mais j’espère bien corriger cela pour les prochaines échéances.
Je retiens surtout de ces Boucles Tourangelles la très bonne expérience que nous avons vécu avec mes équipiers. C’était le format de course idéal pour souder l’équipe, et c’est réussi de ce côté-là. Du coup, nous remettons ça, puisque nous venons de nous inscrire pour les Routes de l’Oise à la mi-juin. Espérons que cette fois, les résultats soient au rendez-vous !
Bonsoir
Ou et quand les routes de l’Oise je viens te voir alors !
Bravo pour ton récit , comme dèjà dit y a t’il des photos ?
GUY
Tu avais un vélo de chrono, ou tu as fait les 2 CLM sur un vélo de route traditionnel ?
@Guy Les routes de l’Oise se déroulent sur 3 jours les 11,12 et 13 juin prochain. Il y a 4 étapes dont un CLM, et ça se passe du coté de crevecoeur. Tu connais ?
@Florent Je n’avais pas de vélo de chrono, j’ai tout fait sur le vélo de route … Mais bon, même avec un matis au top, je ne suis pas certain que j’aurais fais mieux …