Nous sommes en plein mois de novembre, votre saison de vélo est terminée depuis plusieurs semaines et la suivante ne reprendra pas avant plusieurs mois. Pour les compétiteurs, la reprise sérieuse de l’entraînement se fait plutôt début décembre, alors que faire de ce mois de novembre où les conditions climatiques sont souvent difficiles ? Je vous partage mon expérience sur la gestion de l’intersaison…
De la coupure à une reprise sérieuse, variez les activités !
Pour ceux qui roulent beaucoup, la coupure annuelle est un passage quasi obligé. Le corps est fatigué, mais c’est surtout l’esprit qui n’en peut parfois plus des contraintes qu’imposent le cyclisme en compétition. Les entraînements tard le soir, l’enchainement des courses, le manque de temps passé en famille ou avec les amis, voilà autant de sujets qui finissent pas saturer l’esprit et casser la motivation.
La coupure vient alors à point nommé, histoire de recharger les batteries. Mais ou bout de 10 à 15 jours, à l’heure de reprendre le chemin de l’entraînement, que faire ? C’est le fameux questionnement du mois de novembre, qui nous fait hésiter entre une reprise studieuse et une reprise en douceur avec d’autres sports.
Pour ma part, j’ai appris avec les années à mieux connaître mon corps et la façon de conserver une motivation intacte tout au long de la saison. Après ma coupure, qui intervient généralement à la fin du mois d’octobre, je laisse encore le vélo de route dans le garage pour un bon mois. Cela peut paraître long, mais vous allez voir que ce n’est pas une si mauvaise idée…
Avant d’enfourcher mon fidèle destrier, je traverse le mois de novembre en pratiquant principalement le VTT et en commençant un gros cycle de renforcement musculaire qui durera une bonne partie de l’hiver. La pratique du VTT présente l’avantage de conserver la gestuelle cycliste, tout en permettant de faire une activité différente de la route, surtout en novembre.
A cette période de l’année, les chemins et forêts sont bien humides, on mange de la boue et ça change vraiment des sorties sur route. Pour ma part, je trouve ça fun au début mais me lasse rapidement. La participation à quelques randos VTT permet de changer un peu, mais le VTT n’est franchement pas mon activité favorite. Pourquoi alors en faire pendant un mois complet ?
Pour réussir une saison cycliste, le maintien de la motivation tout au long de l’année est un point clé. Ce bon mois de VTT dans la boue et le froid en novembre me permet ainsi de me sevrer suffisamment de la route, pour y revenir en décembre avec une motivation exceptionnelle ! A la fin novembre, j’en ai tellement marre du VTT que ma première sortie sur route est une vraie délivrance ! Ce plein de motivation me permet ainsi de traverser l’hiver sans encombre, même au mois de février quand l’hiver se fait long…
Bien entendu, le VTT n’est qu’un exemple de sport “autre” que l’on peut pratiquer pendant l’intersaison. La course à pied, la natation, des sports collectifs sans trop en abuser peuvent également permettre de retarder la reprise du vélo de route tout en remettant le corps en marche après la coupure. Veilliez néanmoins à conserver une ou deux activités de type endurance par semaine, car n’oublions pas que le cyclisme demande justement une endurance importante…
Pour ma part, l’application de ce schéma depuis plusieurs saisons m’a réellement permis de passer un cap au niveau de la motivation. J’arrive à passer l’hiver sans encombre, là où j’avais du mal à être sérieux en février quand je reprenais tout de suite l’entraînement sur la route. Et comme par hasard, mes saisons sont bien meilleurs depuis… A bon entendeur…
Amusant de voir que tu cherches la boue en novembre quand au contraire le vététiste que je suis passe sur bitume et ressort le route pour éviter de rentrer recouvert 🙂
Au final chacun coupe en alternant son sport principal, logique … et content finalement de ne pas avoir à laver le vélo après chaque sortie 😉
Article plein de bon sens en tout cas, et j’adhère à ta vision. Renforcement musclaire, randonnée, raquettes, ski de fond, natation, course à pied, il y a le choix pour rester actif l’hiver sans entamer trop tôt son capital “vélo”.
C’est vrai qu’on ne croise pas beaucoup de purs spécialistes du VTT à cette période. Comme tu dis, chacun varie ses activités pour éviter la routine…