En cette fin octobre, nous rentrons pleinement dans l’automne. La saison de route est désormais terminée, et après une bonne semaine de coupure pour relâcher le corps et l’esprit, me voilà prêt à reprendre le chemin de l’entraînement. Mais avant de vous parler de ma préparation hivernale et de mes objectifs ambitieux pour 2017, il est l’heure de sonner le bilan de l’année écoulée…
Des statistiques qui parlent d’elles-même
Pour comparer les saisons, rien de tel que quelques chiffres :
- J’ai parcourus pendant cette saison 8 424 km, qui se décomposent en 7 043 km sur route, 1 048 km sur home-trainer et 333 km en VTT. Si le total kilométrique est relativement faible, il faut mettre en rapport la distance effectuée sur home-trainer qui est un record pour moi. Cela s’explique simplement par le fait que mon quotidien de papa ne me permet plus de rouler autant qu’avant, et donc d’enchaîner les heures de selle sur la route. Néanmoins, cette saison 2016 ne fut pas assez régulière en termes d’entraînement. J’ai eu quelques trous en mai/juin puis en septembre qui sont pourtant habituellement de gros mois. Cela a largement pesé sur ma forme, j’estime qu’une saison doit totaliser les 10 000 km au total pour que je sois en bonne condition tout au long de l’année.
- 19 jours de course pour 1267 km, dont une course par étapes avec les Routes de l’Oise. C’est largement mieux que l’an dernier puisque j’avais fait une saison quasiment blanche en 2015, mais il manque quand même quelques jours de courses pour être régulier. J’ai eu là aussi quelques trous dans la saison, occasionnant des reprises un peu difficiles…
- 6 top 10 dont une deuxième place à la course du club à Verlinghem. C’est vraiment le point positif de ce bilan, car à peine un an après mon opération de la hanche, j’ai retrouvé le plaisir de jouer les premiers rôles sur les courses. Mon manque de régularité ne m’a pas permis de faire mieux, mais j’ai pu peser sur les courses à chaque fois que j’ai enchaîné les compétitions. Mon plus gros regret reste les Routes de l’Oise, une course par étapes où j’ai joué de malchance et n’ai pas pu défendre mes chances comme je l’espérais.
- 0 cyclosportives. C’est à l’inverse le plus gros regret de ma saison. Alors que je devais disputer le Grand Fondo les 2 Alpes, je me suis retrouvé bêtement coincé par des travaux et n’ai pas pu me rendre au départ. Mon organisation familiale et professionnelle ne m’ayant pas permis de m’inscrire sur d’autres évènements, cela fait donc deux années pleines sans cyclosportive en montagne. Ça va changer en 2017 !
- 10 cols tous franchis pendant mes vacances dans les Hautes-Alpes autour du lac de Serre-Ponçon. Plus je vais à la montagne, plus je me dis que j’y suis dans mon élément. Difficile d’évaluer mon niveau sur des sorties d’entraînement, mais j’ai retrouvé un coup de pédale correct dans les cols, en prenant toujours un immense plaisir à gravir ces sommets mythiques. L’application Strava qui permet de comparer ses temps de montée face aux meilleurs me place encore loin des premières places, mais il y a encore de quoi s’améliorer. Surtout, je n’ai pas perdu mes qualités de descendeur malgré l’opération à la hanche. Je n’ai aucune appréhension, et continue de dévaler les pentes à toute vitesse, ce qui est un avantage indéniable sur les courses en montagne.
L’ensemble de ces statistiques sont assez parlantes, faisant ressortir mon inconstance tant à l’entraînement qu’en compétition. Je suis passé par des hauts (tout proche de la victoire à Verlinghem) et des bas (lâché du peloton en début et fin de saison) qui m’ont fait prendre conscience une fois de plus que c’est principalement la régularité qui paye en vélo.
Une chance inestimable de pouvoir refaire du vélo
Mais au delà des performances, il ne faut pas oublier que cette saison 2016 n’aurait peut-être tout simplement pas pu exister. Mon arthrose détectée à la hanche droite fin 2014 aurait pu tout stopper, me laisser spectateur au bord de la route.
Au lieu de ça, j’ai pu à nouveau m’amuser dans le peloton, prendre un plaisir fou à rouler en équipe, à batailler face aux gros rouleurs qui sévissent dans nos pelotons Ufolep. J’ai conscience d’être chanceux, d’avoir rencontré les bonnes personnes au bon moment pour me régler un problème qui aurait pu causer plus de dégâts.
Alors même si je regarde toujours le résultat et ne me satisfait que des victoires, même si j’ai les yeux rivés sur mes watts pour évaluer mes performances et essayer de progresser, je n’oublie pas dans un coin de ma tête que le vélo reste une passion dont je dois profiter à chaque instant. Pluie, vent ou neige n’ont plus l’effet démotivant qu’ils avaient sur moi, je savoure simplement le plaisir de pédaler…
Cette philosophie nouvelle me permet d’aborder la saison hivernale plein de motivation pour que 2017 soit une année meilleure qu’en 2016. Je sais ce qu’il me reste à faire pour y parvenir…