Voilà déjà plus d’une semaine que le Tour de France a pris fin, que les coureurs ont franchis la ligne sur les Champs-Élysée. Comme tout bon cycliste, nous sommes déjà nostalgiques, la grande messe de juillet passe trop vite. Pour remédier à ce chagrin, et repartir du bon pied pour la fin de saison, je vous propose un petit résumé très personnel de ce Tour de France 2010, pour s’y replonger une dernière fois …
Un départ en fanfare à travers le « plat » pays
Rotterdam aux Pays-Bas, au pays du vélo roi, le Tour de France prend son envol. Et déjà, en 8 km, le monstre de puissance qu’est Fabian Cancellara impressionne une fois de plus tous les suiveurs. Il s’empare du premier maillot jaune pour une poignée de secondes, comme il l’avait déjà réalisé par deux fois dans le passé.
Mais tous les médias n’ont d’yeux que pour un seul homme : Lance Armstrong. L’américain est le sujet de toutes les attentions, et ne déçoit pas en prenant une étonnante quatrième place. On se prend à rêver à un duel acharné entre le septuple vainqueur, et le dossard numéro 1, Alberto Contador …
La première étape en ligne est avalée grand train, mais c’est une succession de chutes dans les trois derniers kilomètres qui mettrons de l’animation. Les organisateurs comme les téléspectateurs sont déçus, le vent des Pays-Bas n’aura pas permis à une équipe de faire sauter la course par un coup de bordure, comme on peut le voir parfois (souvent même) sur Paris-Nice en Mars.
Qu’importe, l’étape qui suit emprunte une partie du parcours de Liège-Bastogne-Liège, la doyenne des classiques avec ses côtes abruptes. Si le profil vallonné ne provoque pas de sélection entre les favoris, un homme prend son envol, et rattrape en une journée un début de saison catastrophique. Sylvain Chavanel s’adjuge la première étape pour un Français sur ce tour, et s’empare du maillot jaune.
Ce début de tour est haletant, puisque la troisième étape nous propose un parcours peu commun, avec pas moins de sept secteurs pavés, qui font figure d’épouvantail aux yeux des grimpeurs. La course est belle, mais ne crée finalement que peu d’écarts, sauf pour Franck Schleck, qui se brise une clavicule et rentre en ambulance au Luxembourg.
La renaissance de Petacchi, le sursaut de Cavendish
Rendez-vous compte, je viens de vous parler du début de tour, sans avoir évoqué une seule fois la victoire d’un sprinteur. C’est assez rare pour le signaler, mais les coureurs les plus rapides du peloton n’étaient pas les stars du début de Tour.
Pas de panique pour autant, après les bosses des Ardennes et les pavés du Nord, quelques étapes plus conventionnelles allaient se succéder pour voir apparaître un duel inattendu. Le vieillissant italien Alessandro Petacchi avait déjà deux étapes dans se besace au bout de quatre étapes, lui qui n’avait plus mis les roues sur le Tour depuis quelques années. Il faut dire que son passé pharmaceutique ne plaide pas en sa faveur, et une petite interruption d’un an dans sa carrière ne l’a pas aidé à garnir son palmarès sur les routes françaises.
Mais le vrai phénomène que l’on attendait tous ne tardait pas à se découvrir. Après un début de Tour poussif, le sprinter Anglais Mark Cavendish s’imposait à Montargis sur la 5ème étape. Il marquait là un retour tonitruant, après un début de saison raté. C’était le début de sa domination pour le reste des sprints de ce Tour de France 2010.
Une traversée des Alpes décevante
On pouvait s’y attendre, au vu du parcours, le massif alpin risquait d’être escamoté par les favoris. Sylvain Chavanel, encore lui, allait cueillir une nouvelle victoire et un nouveau maillot jaune à l’arrivée de la station des Rousses, mais le mini évènement qui allait suivre éclipsa bien vite le coureur de la Quick Step.
La 9ème étape se terminant au sommet de la montée de Morzine-Avoriaz, la bagarre entre grimpeurs devait éclater ! Point du tout, un magnifique marquage permettait à Andy Schleck de s’imposer en reprenant seulement 10 secondes à Contador, tandis que l’australien Cadel Evans s’emparait du maillot jaune bien malgré lui.
La grande étape des Alpes avec une arrivée à Saint Jean-de-Maurienne permettait d’écarter définitivement Armstrong de la victoire ou même du podium, lui qui avait déjà laissé entrevoir la perte de sa main mise sur le Tour dans l’étape des pavés. Le Français Casar ne s’embêtait pas de ce ramdam médiatique, et allait décrocher en costaud une troisième victoire d’étape sur le Tour de France.
L’intermède entre les deux massifs montagneux français était animé successivement par Sergio Paulinho, vainqueur en échappé à Gap, puis Mark Cavendish, qui continuait sa moisson de sprint victorieux.
Un nouveau « mini évènement » venait agiter le monde cycliste, puisque Contador parvenait à reprendre 10 secondes à Andy Schleck à l’arrivée en montée de Mende. Le marquage à la culotte continuait, ponctué par de petites batailles gagnées de chaque côté …
Enfin les Pyrénées !
On ne pouvait l’imaginer, les Pyrénées allait être l’apanage des Français. Avec déjà trois victoires au compteur des tricolores, cela ne suffisait pas, et Christophe Riblon allait chercher en haut d’Ax-3 Domaines la plus belle étape de sa carrière, et la plus belle victoire des français sur ce Tour. Même s’il est déjà pros depuis quelques années, le coureur d’AG2R – La Mondiale est en train de passer un cap cette année, et il faudra le suivre pour les saisons prochaines …
Le lendemain, un fait inattendu allait changer le cours de la course. A l’attaque dans le dernier col de la journée, Andy Schleck était victime d’un saut de chaîne, au moment même ou Alberto Contador venait de le contrer. Le temps de remonter en selle, il y avait déjà plus de 30 secondes à boucher. Les autres coureurs bien classés au général y voyaient une aubaine pour distancer le luxembourgeois, et s’en donnaient à cœur joie pour creuser l’écart. Le cadet des Schleck devait laisser sa tunique jaune à Contador, tandis que le festival des français continuait avec une victoire en solitaire de Thomas Voeckler !
La 16ème étape proposait aux coureurs un rallye au cœur des Pyrénées, et sur ce terrain favorable aux attaquants, c’est Fédrigo qui allait chercher une sixième victoire d’étape française. Chapeau bas !
Mais l’étape que tout le monde attendait avait lieu le jeudi 22 juillet. Sur le même parcours que l’Étape du Tour, avec une arrivée au sommet du col du Tourmalet, nous attendions un duel acharné entre les deux titans de ce Tour, Contador et Schleck. Mais à l’image des précédentes étapes de montagne, aucun des deux coureurs ne parvenait à distancer son concurrent, et ils arrivaient roue dans roue au sommet, sans se disputer le sprint. Ils auraient au moins pu faire semblant …
Une fin de tour prévisible
Le dernier contre-la-montre, long de 50 kilomètres, laissait peu de suspens quand au gain du maillot jaune. Même si seulement 8 secondes séparaient les deux premiers du classement général, Contador partait favori. Il n’y eu donc pas de surprise, même si l’espagnol réalisait là sa plus mauvaise performance dans un contre-la-montre final du Tour de France.
Les deux dernières étapes de plaine permettait à Cavendish d’assoir sa domination dans les sprints, avec un final en apothéose aux Champs-Élysée, tandis que la régularité de Petacchi était récompensée par le gain du maillot vert.
Anthony Charteau, à l’attaque dans une bonne moitié des étapes, allait quand à lui chercher un maillot à pois inattendu, qui sacre depuis quelques années le meilleur attaquant plutôt que le meilleur grimpeur.
Voilà, c’est fini, c’était trois semaines de bonheur, de suspens et de rebondissements. Vivement l’année prochaine …
Dignité pour le Sport, contador dehors
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