Après une semaine de vacances quasiment sans vélo, puis une semaine de reprise de l’entraînement sans trop forcer, je m’alignais en ce dimanche 21 avril au départ de la course de Marcoing en Ufolep. Pour une fois, c’est un beau soleil qui allait nous accompagner, et même si le vent restait frais, je pouvais enfin sortir le maillot court en cette saison 2013. Pour les moins connaisseurs du cyclisme, le terme « giclette » est un synonyme d’explosivité dans le jargon du vélo. La giclette est donc ce qui permet d’attaquer très fort et de façon très soudaine. C’est bien ce qu’il m’a manqué pour cette course …
Un beau circuit, finalement très roulant
Arrivé un peu en avance sur les lieux de la course, j’en profitais pour faire un tour du circuit en voiture, et découvrir que celui-ci paraissait particulièrement corsé. Une longue côte suivait la ligne de départ, puis une succession de faux-plats montants et descendants jalonnaient le reste du parcours, constitué de routes bien larges. En voyant cela, je m’attendais à un chantier, même si mon tour d’échauffement allait me faire comprendre que les bosses n’étaient pas si dures que ça.
Je prenais le départ serein et motivé à l’idée d’aller chercher un premier bouquet. Dès la première côte, je plaçais une attaque et me retrouvais en tête avec quelques coureurs. Il fallait tout de suite embrayer dans le faux-plat descendant, mais le peloton revenait déjà. Je me replaçais rapidement dans les roues en veillant à rester bien placé. Deux kilomètres plus loin, le leader de notre catégorie, Frederic Selwa, plaçait une énorme attaque. L’ayant vu venir, je sautais directement dans sa roue que j’avais toutes les peines du monde à suivre. Après s’être retourné, il en remettait une couche et j’explosais en plein vol, incapable de suivre un coureur si puissant.
Je retrouver un peu de souffle en me calant dans les roues, tandis que cet attaquant fou furieux se faisait lui aussi reprendre. Ce deuxième effort en moins de 5 kilomètres avait au moins pour mérite de me mettre dans l’ambiance !
Les deux premiers tours de ce circuit de 7,5 kilomètres étaient parcourus à toute allure, et personne ne semblait pouvoir sortir de ce peloton imposant. Je tentais plusieurs fois d’aller de l’avant, mais je sentais bien qu’il me manquait un petit quelque chose pour vraiment faire la différence …
Je loupe la bonne … qui n’ira pas au bout !
Au début du 3ème tour, dans la bosse du début de circuit, quelques gros bras attaquaient et je sentais bien qu’il fallait y aller. Malheureusement, j’étais très mal placé et complètement bloqué dans le trafic, ne pouvant me dégager qu’au sommet. Il était déjà trop tard, les fuyards avaient fait la différence, et il était vain d’essayer de boucher le trou seul à cet endroit. Un peu frustré, je restais cependant mobilisé pour tenter de rester dans la course, et pourquoi pas organiser un contre.
C’est ce que j’essayais de faire dans le tour suivant en plaçant plusieurs attaques, alors que l’échappée n’avait qu’une trentaine de secondes d’avance. Mais mes attaques n’étaient pas couronnées de succès, tantôt trop timides pour faire la différence, tantôt bloquées par les équipiers des coureurs échappés qui essayaient de contrôler la course. Et sur un tel terrain finalement taillé pour les rouleurs, je n’avais pas les jambes pour partir seul.
La fin de course approchant, notre peloton toujours conséquent comptait toujours une trentaine de secondes de retard. Au passage sur la ligne pour le dernier tour, je voyais remonter beaucoup de coureurs qui allaient s’organiser pour rouler à l’avant. Et surprise du chef, alors que tout semblait être joué, nous revenions sur le groupe d’échappés à moins d’un kilomètre de l’arrivée. C’est donc un peloton presque au complet qui se présentait pour jouer la victoire … dans un faux-plat descendant !
J’essayais de me replacer rapidement pour avoir une chance de jouer la gagne, mais à quasiment 70 km/h, mon braquet en 52×12 était trop limité pour pouvoir produire un véritable sprint. J’assistais impuissant à la victoire de David Laleu, pourtant présent dans l’échappée. Bravo !
Finalement, cette course m’a permis de me rassurer physiquement, même si j’ai encore un peu de travail pour améliorer ma condition. Et avec une moyenne de plus de 40 km/h, on peut dire que nous n’avons pas chômé en ce dimanche après-midi …