En ce début du mois de Mars, l’heure de la reprise a sonné pour de nombreux coureurs cyclistes, amateurs comme professionnels. Pour ma part, je décompte les jours chaque matin en pensant à ce premier dossard que j’épinglerais sur mon nouveau maillot dès ce dimanche 10 mars. Mais avant cela, je vous propose d’ouvrir une nouvelle série d’articles sur mon entraînement, puisque c’est quelque chose qu’on m’a demandé à plusieurs reprises. Premier acte, la préparation hivernale …
La régularité avant tout
Depuis quelques saisons, je coupe environ deux semaines après ma dernière course de l’année. Cela permet de régénérer les batteries tant au niveau physique qu’au niveau mental. En effet, après une longue saison de vélo, même si la passion est toujours présente, on éprouve parfois un besoin de souffler un peu. Et pour ajouter un peu de fun à la reprise, j’ai investi dans un bon VTT il y a trois ans, afin de commencer ma préparation pour la nouvelle saison dans les chemins boueux.
Pendant environ trois semaines à un mois, je n’ai donc pas touché au vélo de route suite à ma reprise. Les sorties de VTT se sont enchaînées, et m’ont permis de travailler la technique de pilotage et de garder un peu de tonus en faisant monter le cœur régulièrement. Ces séances de VTT sont aussi un bon moyen de me priver de vélo de route pendant quelques semaines, et faire monter mon envie de retrouver le bitume.
Petit à petit, généralement à partir de la fin novembre, le vélo de route revient au programme sur des sorties relativement courtes (2h à 2h30). A ce stade de l’année, quel que soit le temps, je suis hyper motivé, tellement heureux de retrouver les sensations du cyclisme sur route !
Parallèlement à cette reprise en douceur sur le vélo, j’ajoute un peu de préparation physique générale, qui varie selon les saisons. Cette année, j’ai privilégié le renforcement musculaire et le gainage, mais j’ai déjà également pratiqué la musculation en salle, la natation ou la course à pied pour varier les plaisirs.
A partir de la mi décembre, le vélo de route devient le seul vélo que j’utilise, et les premières sorties de 3h font déjà leur apparition. Les thèmes travaillés sont avant tout l’endurance de base, mais également la force en bosse et sur le plat, la vélocité et déjà quelques séries à un rythme situé juste en dessous du seuil anaérobie.
C’est également à cette période que le home-trainer reprend sa place dans l’entraînement hebdomadaire, à raison d’une séance par semaine. Ces séances permettent de travailler à des rythmes plus élevés, en profitant de la chaleur de mon salon … Pour cette année, j’ai même réalisé mes premières séances de PMA (c’est à dire à bloc !) dès la mi décembre. C’est un excellent moyen de travailler le cœur sans subir les aléas du climat, et notamment le froid.
Janvier et Février, ne rien lâcher !
Les fêtes de fin d’année sont souvent un moment où il est plus difficile d’aligner les kilomètres, car les réunions familiales et les déplacements s’enchaînent. J’ai quand même réussi à bien gérer cette période cette année, ce qui m’a permis de commencer l’année 2013 avec un bon kilométrage dans les jambes. Et ça n’a l’air de rien, mais le cumul des kilomètres est important pour le moral !
A partir du début de la nouvelle année, finit de rire ! Les choses sérieuses commencent, et à deux mois des premières courses, il est temps d’allonger les sorties et d’ajouter de plus en plus de rythme. Je m’applique toujours à réaliser une longue sortie de plus de 100 km le plus vite possible en janvier, ce qui me permet de me conditionner pour la suite de l’entraînement.
Le plus difficile à cette période de l’année est de combattre les conditions climatiques, qui sont souvent difficiles, surtout quand on habite dans le Nord … Une fois encore, nous n’avons pas été épargnés cette année, entre une neige abondante et un froid polaire qui a duré plus de trois semaines. Heureusement, j’ai réussi à chaque fois à passer entre les flocons, et n’ai loupé qu’une ou deux sorties sur l’ensemble de janvier et février.
Et pour ajouter à la difficulté, ces deux mois sont consacrés à l’allongement des sorties, avec certaines d’entre-elles qui dépassent les 4h et 120 km, le tout par 1 ou 2 degrés. Autant vous dire qu’il faut quand même un moral d’acier !
Garder le moral, voici peut être le principal enjeux de la préparation hivernale. Il faut réussir à ne pas relâcher la pression, penser constamment à ses objectifs, pour conserver suffisamment de motivation pour réaliser les gros entraînements indispensables pour construire le socle de la saison. Pour ma part, le fait de commencer par beaucoup de VTT me permet d’être un peu en manque de vélo de route, ce qui m’aide à garder le cap pour tout l’hiver. Et puis en ayant joué la gagne toute la seconde partie de la saison 2012, je peux pouvais pas être plus motivé pour bien préparer 2013 !
Allez, plus que 5 jours et … c’est la reprise ! Je remercie au passage Vivien de Velotraining pour ses précieux conseils …